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SAS réclamerait à Bombardier 77 millions US$ en indemnités



Le transporteur scandinave SAS compte réclamer à Bombardier plusieurs dizaines de millions de dollars en raison de bris majeurs qui l'ont forcé à clouer au sol une partie de sa flotte, rapporte Radio Canada. Selon un porte-parole de SAS, en cessant de faire voler ses 27 Q400 pendant près de trois semaines, l'entreprise a été obligée d'annuler des milliers de vols, entraînant ainsi des pertes financières de près de 2 millions de dollars par jour. Compte tenu, aussi, du dommage causé à la réputation de SAS, le porte-parole évalue la demande du groupe suédois à environ 77 millions de dollars américains.

La décision de cesser de faire voler les Q400 de SAS est survenue le 12 septembre dernier, quelques heures à peine après qu'un de ces appareils se soit écrasé au moment d'atterrir à Vilnius, en Lituanie. L'accident n'avait cependant fait aucun blessé.

Trois jours plus tôt, un appareil transportant 77 personnes s'est écrasé en atterrissant à l'aéroport d'Aalborg, au Danemark. Le côté droit de l'appareil s'était affaissé au sol, envoyant l'avion hors-piste, où il a pris feu. Cinq personnes avaient été légèrement blessées.

Il était apparu assez rapidement aux enquêteurs chargés d'inspecter les deux avions que les accidents avaient été causés par un bris majeur du train d'atterrissage.

Dans la foulée de ces accidents, Bombardier avait fortement recommandé aux compagnies aériennes possédant des Dash 8 de type Q400 ayant effectué plus de 10 000 vols de les clouer au sol jusqu'à ce qu'une inspection du train d'atterrissage soit effectuée. Quelque 60 des 160 avions à turbopropulsion livrés par Bombardier d'un bout à l'autre de la planète ont été touchés par cet avis.

Le train d'atterrissage des avions Q400 est fabriqué par Goodrich, et les appareils sont assemblés à l'usine De Havilland, à Toronto. Le Dash 8, destiné au marché des villes de 300 000 à 800 000 habitants, est doté d'un système particulier de suppression de bruit et des vibrations, d'où la lettre d'identification Q pour « quiet », ou silencieux en anglais.

Il s'agit là de la seconde tuile en seulement quelques semaines à s'abattre sur l'avionneur canadien. En effet, outre ses Q400 défectueux, les biréacteurs régionaux CRJ100, 200 et 440 ont été récemment la cible de critiques des autorités américaines en raison de pannes sur les systèmes de volets de ces appareils.

La flotte de Q400 de SAS sera remise en service progressivement dès jeudi

(Source Radio Canada)

Mercredi 3 Octobre 2007 - 09:15






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