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Les inspecteurs fédéraux de la sécurité aérienne craignent un désastre



Communiqué du Syndicat Canadien de la Fonction Publique

Le Syndicat Canadien de la Fonction Publique (SCFP) applaudit au courage et à la détermination des inspecteurs de la sécurité et de leur syndicat, l'Association des pilotes fédéraux du Canada, qui se sont prononcés contre les changements proposés à la loi fédérale qui régit la sécurité aérienne.

Près des trois quarts des inspecteurs fédéraux qui ont été interrogés estiment qu'un accident aérien majeur risque de survenir très bientôt et 61 pour cent croient que la nouvelle approche en matière de réglementation de l'industrie accroîtra les probabilités qu'un tel accident survienne. Ce sont les conclusions d'un sondage rendu public le 21 février dernier.

La probabilité que survienne une catastrophe aérienne dans un avenir rapproché augmentera dans la mesure où Transports Canada permettra aux transporteurs aériens une plus grande autonomie en matière d’autosurveillance. C’est ce que nous révèle un sondage Pollara mené auprès de 247 pilotes.

«Les inspecteurs aériens du Canada sont très inquiets pour la sécurité des passagers. Les compressions budgétaires nuisent à la capacité de Transports Canada d’assurer la sécurité. Pendant ce temps, les modifications proposées à la Loi sur l’aéronautique feront en sorte que cette situation déjà préoccupante ne pourra qu’empirer.»

«Les inspecteurs ont la nette impression d’être de moins en moins en mesure d’intervenir dans les enjeux de sécurité afin de prévenir un événement malheureux et ils pensent que cette situation est le résultat d’un manque de ressources, a déclaré Greg Holbrook, président national du syndicat des inspecteurs, l’Association des pilotes fédéraux du Canada, qui a commandé le sondage. Dorénavant, il n’y aura plus d’organisme d’enquête indépendant. Ce sont les transporteurs qui exerceront leur propre surveillance.»

M. Holbrook, qui a témoigné devant le comité permanent à propos des changements proposés à la Loi sur l’aéronautique (Loi C-6), a défini un accident majeur comme étant un incident impliquant des pertes de vies.

Les inspecteurs du gouvernement dont le travail consiste à préserver la sécurité du public voyageur demandent instamment à Transports Canada de renoncer à sa nouvelle approche en matière de surveillance de la sécurité – une stratégie qui consiste en une diminution du nombre d’interventions de la part des inspecteurs gouvernementaux et en une plus grande autosurveillance de la part des transporteurs.

Le SCFP représente plusieurs milliers d'agents de bord, dont environ 1500 au Québec.



Mercredi 28 Février 2007 - 10:28






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