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Rapatriement des cartes IATA chez IATA : les associations d'agences de voyages haussent le ton à Genève



Rapatriement des cartes IATA chez IATA : les associations d'agences de voyages haussent le ton à Genève
L'IATA a pris unilatéralement la décision au printemps dernier de rapatrier chez elle, à Montréal, l'administration du programme des cartes d'identification IATA.

L'adminisatration de ce programme relevait auparavant d'associations comme l'ACTA qui en dérivaient des revenus substantiels.

Combien de revenus ? " Des revenus importants", confirme Christiane Théberge, la vice présidente affaires publiques de l'ACTA, qui ne donne pas de chiffres mais assure qu'il ne s'agit pas de pertes financières susceptibles de "mettre l'ACTA en péril."

D'autant plus que l'ACTA est en négociation avec l'IATA pour prendre de nouveaux arrangements d'ici la fin de l'année, alors que le rapatriement deviendra effectif. "Il y aura des pertes financières mais elles seront pondérées par ce nouvel arrangement," dit Christiane Théberge. "Nous travaillons activement pour faire en sorte que l'impact financier soit réduit."

Cette décision de l'IATA est plus qu'un revers financier pour les nombreuses associations qui, comme l'ACTA, se chargeaient de l'administration du programme. C'est du moins ce que pense le président de la World Travel Agents Associations Alliance (WTAAA), Mike Hatton, qui estime qu'il s'agit là d'une autre indication que les agents de voyages n'ont plus d'importance pour les transporteurs aériens.

S'exprimant sur le sujet lors de la Passenger Agency Conferece (PAC) à Genève, Mike Hatton n'a pas mâché ses mots, rapportent nos consoeurs de www.openjaw.com

“Nouveau signe que la communauté des agents de voyages revêt moins d'importance aux yeux de votre association (IATA) nous apprenons maintenant que nos logos seront retirés de la carte IATA et que la carte sera une carte uniquement IATA," s'est indigné Mike Hatton.

"Pour moi ce geste est un autre pas en arrière, une autre étape qui nous éloigne de la coopération et de l'encouragement à une participation des agents de voyages. C'est un autre signe que, aux yeux de votre association (IATA) et de certains de vos membres, nous n'avons plus aucune pertinence."

Même son de cloche à la United Federation of Travel Agents’ Associations (UFTAA) qui, durant la même conférence, a exprimé par la voie de son président Borg Olivier, sa "profonde déception " à l'annonce que le logo de la UFTAA serait retiré de la carte IATA et de tout le matériel didactique de l'IATA.

Le lobby des agents de voyages est ulcéré par le fait que l'IATA a procédé sans aucune consultation et qu'elle demande en plus maintenant aux associations de produire un plan d'affaire pour en arriver à un nouvel arrangement dont l'association n'a même pas encore défini les paramètres.

“Si vraiment nous devions avoir notre logo sur la carte en question, je ne suis sûrement pas prêt à investir de mon temps pour préparer un plan d'affaire qui devra être approuvé par un exécutif d'IATA, qui va ensuite prendre une décision à savoir si oui ou non il approuve le plan et si oui ou non il signera un nouvel arrangement" laissait savoir Mike Hatton.

“Franchement, si c'est là l'attitude que devait adopter un exécutif d'IATA en relation avec ce dossier, je ne voudrais plus faire affaire avec cet exécutif et je recommanderais à mon conseil d'administration que nous cessions toute promotion de la carte à l'échelle mondiale et à nos membres je conseillerais de ne pas se procurer la carte puisqu'elle n'a plus, de toute façon, que peu ou pas de valeur."

Si, financièrement, Les enjeux du dossier sont élevés, Mike Hatton, qui est agent de voyage en Australie, insiste sur le fait qu'il est symptômatique d'une dégradation générale des relations entre transporteurs et agents de voyages.

"Je pose la question. Voulons-nous oui ou non d'un système de distribution pour les produits des transporteurs aériens? Si la réponse est non , alors soyons tous honnêtes, disons le, et rentrons chez nous pour nous occuper de nos vies respectives. Si la réponse est oui, alors il incombe à chacun de s'occuper des problèmes et d'avoir le courage d'instituer des réformes dans un système qui commence à pourrir à un rythme effréné."

(avec OpenJaw.com)

Lundi 17 Juillet 2006 - 13:51






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