Point com (.com) ou point ca (.ca) ? Les Canadiens ont une préférence

L'industrie dispose désormais du suffixe Point Travel (.travel) pour se démarquer dans Internet comme entreprise oeuvrant dans le domaine du tourisme et des voyages. Une nouvelle opportunité, incontournable pour vous. Mais qui ne signifie pas pour autant l'abandon des suffixes tels que .com et .ca. qui devront , dans vos stratégies, faire bon ménage avec le .travel.

À ce chapitre, le .ca aurait ici , selon le Globe and Mail, un plus bel avenir que le .com.

Selon le WHOIS, 45 millions de noms de domaines en .com sont actifs dans le monde contre 7 millions de .net et 4 millions de .org. .

Au Canada le .com domine avec 1.3 millions d'enregistrements contre 603,000 pour le .ca mais cette hégémonie pourrait bien tirer à sa fin car le .ca jouit, selon une étude récente, de la faveur des Canadiens.

À preuve, les parts de marchés du .com au Canada ont baissé de 14% depuis 2000, alors que celles du .ca augmentaient de 13 % durant la même période.

Selon le directeur des communications du Canadian Internet Registration Authority (CIRA), Gabriel Ahad, " beaucoup d'entreprises canadiennes choisissent le .ca plutot que le .com pour des raisons stratégiques."

Il prédit d'ailleurs une croissance annuelle de 20% des adresses en .ca qui, rappelle-t-il, ne sont accessibles qu'aux résidents et aux organisations canadiennes.

Qui plus est, un sondage réalisé pour le compte de la CIRA en 2001 rapportait qu'à choisir entre visiter un domaine en .ca et un domaine en .com, 71 % des Canadiens préfèreraient le .ca.

Au niveau de l'enregistrement d'un domaine en .ca ou en .com, 51% auraient opté pour .ca contre 10 % seulement pour .com.

Sheila Pennie, présidente et co-propriétaire de la firme canadienne de communication Delta Media Inc. déclare que elle et son associé, Tim Kane, avaient opté au départ pour le .ca, parceque le .com n'était pas disponible. Mais ils croient qu'en fin de compte le .ca s'est avéré être le meilleur choix, car cela a contribué à différencier leur entreprise sur le Web.

" Pour nous, le .com est un marché saturé et , dans bien des cas, il est associé à des activités frauduleuses, " argue Sheila Pennie. " Nous pensons que le nom en .ca, nous donne la liberté d'explorer des marchés à travers le monde, sans crainte d'être perçus comme coupables par association" dit-elle. "On ne nous a jamais demandé si le .ca signifiait que nous n'étions pas une entreprise professionnelle ou si le .ca était dans quelque mesure que ce soit inférieur au .com."

De très grandes entreprises comme Daimler Chrysler Canada Inc. abondent dans le même sens. Pour cette entreprise, le .ca a été adopté dès 1999 pour la différencier clairement auprès des consommateurs, de l'adresse .com, qui elle, sert le siège social aux États-Unis.

" Avec le .ca, nous croyons que nous donnons aux consommateurs canadiens la possibilité de trouver de l'information pertinente par le moyen le plus rapide et avec le moins d'ambiguité possible" estime Pearl Davies, le directeur senior marketing national de Daimler Chrysler Canada.

"En retour, cela nous permet d'optimiser le nombre de clients potentiels qui visitent notre site pour obtenir des informations sur nos produits et qui pourraint ensuite visiter nos concessionnaires pour acheter un véhicule."

"Le .ca continue à être perçu comme le moyen de communiquer avec des canadiens dans l'Internet" dit Gabriel Ahad , de CIRA qui conclut : " à la fin des années 90 on a vu une poussée du .com ...et puis la chute. Depuis 2001, la tendance au Canada joue en faveur du .ca et cette tendance va certainement se poursuivre pour un bon bout de temps"

(source Globe and Mail)