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Tunisie : une carte postale intacte (reportage)



A El Jem, l'amphithéâtre romain
A El Jem, l'amphithéâtre romain
Par David Nathan --- Dans le cadre d'un voyage organisé par Sultana Tours en collaboration avec l'office du tourisme Tunisien et le réceptif TWS, c'est à un retour dans le passé de 1 800 ans auquel nous prenons part mercredi dernier en visitant les ruines de l'amphithéâtre El Jem. un monument du IIIe siècle de toute beauté parfaitement conservé. Contrairement à de nombreux autres sites touristiques, nous croisons sur celui-là plusieurs touristes.

A El Jem
A El Jem
La leçon d'histoire continue quelques kilomètres plus loin avec la visite du musée archéologique d'El Jem. Là encore plaisir des yeux grâce à une impressionnante collection de mosaïques romaines remontant pour les plus anciennes au IIe siècle.

Si l'ex Président Ben Ali cristallisait de façon quasi unanime toutes les rancoeurs des Tunisiens, Habib Bourguiba, le premier président du pays, suscite toujours quant à lui un respect quasi religieux. Nous nous rendons dans sa dernière demeure, un mausolée qu'il a lui-même fait construire dans la ville de Monastir.

Le soir, nous ouvrons nos valises à l'hôtel Royal Thalassa Monastir, un cinq étoiles très luxueux de plus de 250 chambres et de 107 000 pieds carré.

Tunisie : une carte postale intacte (reportage)
Nos hôtes nous font un joli cadeau : un petit tour dans le Spa Cinq mondes, l'un des plus grands au monde avec une superficie totale de 54 000 pieds carré. Après une heure de massage oriental (Tunisie oblige), nous reprenons vie et perdons quelques années au passage.

Le lendemain nous partons à l'aube pour la ville de Douz. Sur la route nous traversons de nombreux villages berbères et faisons une halte dans une habitation troglodyte creusée à même la montagne.

Tunisie : une carte postale intacte (reportage)
Les habitants des lieux, jadis méfiants, ont finalement fini par ouvrir la porte de leurs maisons si originales et ont ainsi tiré profit du tourisme. Contre quelques dinars tunisiens nous explorons cette maison à nulle autre pareil et jouissons là encore d'un paysage qui invite à la méditation.

Prochain arrêt: l'hôtel Diar El Barbar situé non loin du village troglodyte, dans la ville de Matmata. Le copieux repas qui nous est servi nous fait apprécier toutes la finesse de la gastronomie tunisienne et je deviens de plus en plus accro aux bricks à l'oeuf, cette sorte de galette croustillante fourrée. Un couscous royal végétarien finira de nous tendre la peau du ventre.

Tunisie : une carte postale intacte (reportage)
En fin d'après-midi, nous nous lançons à l'assaut du Sahara à dos de dromadaires. Cette marche dans le sable brûlant durera une heure, le temps de contempler l'immensité désertique tunisienne et d'en apprécier la beauté.

Nous nous dirigeons ensuite vers l'hôtel Yasmin de Douz situé à la porte du désert. L'hôtel possède un cachet incroyable et prendre un verre au bord de la piscine relève d'un plaisir quasiment paradisiaque.

Après une nuit réparatrice, nous nous cheminons encore plus au sud. Le premier arrêt se fait au marché populaire de Douz. Dans une ambiance de foire, les vendeurs de moutons et de poules côtoient les vendeurs de linge et d'articles de tous les jours. Plus loin ce sont les producteurs maraîchers qui vendent poireaux, carottes et autres tomates ; dépaysant et fascinant voyage au coeur de la Tunisie populaire.

Douze
Douze

le lac salé de Chott El Jerid
le lac salé de Chott El Jerid
Nous reprenons la route avant d'arriver à un endroit surréaliste : le lac salé de Chott El Jerid. De loin on dirait un lac comme il en existe tant d'autres. Mais ce n'est qu'un mirage. Quand on s'approche de cette immense étendue de 110 km sur 70km, on s'aperçoit que l'eau est en réalité du sel. L'illusion est parfaite et le spectacle à couper le souffle.

C'est au Tamerza Palace que nous terminerons cette journée de découverte nature, après avoir visité le canyon du même nom et ses oasis de montagne. Ce cinq étoiles les mérite amplement, il s'agit d'un tout petit bijou posé à flanc de montagne. L'emplacement en hauteur du Tamerza permet d'avoir une vue imprenable sur un village berbère détruit en 1969. De ma chambre, j'ai eu la chance d'admirer le passage d'un troupeau de dromadaires.

Le Canyon de Midès
Le Canyon de Midès
Vendredi. En ce dernier jour de voyage nous contemplons une dernière fois la vue sur le village avant de prendre la route en direction du Canyon de Midès. Cette nouvelle carte postale grandeur nature enchante à nouveau le regard de mes compagnons de voyage et le mien.

Décors du film La Guerre des étoiles
Décors du film La Guerre des étoiles
Puis, nous quittons les routes goudronnées pour pénétrer dans le Sahara, nous avons entre temps troqué notre sympathique minibus pour de robustes 4x4. La conduite devient plus chaotique mais le dépaysement d'autant plus fort. Après 45 minutes dans les dunes nous arrivons dans un endroit qui nous laisse une impression de déjà-vu même si c'est pourtant la première fois que nous le voyons. Devant nous se trouvent les décors du film La Guerre des étoiles. On s'y promène, comme des figurants d'un autre temps, il ne manque que le mot « Action ! » pour s'y croire complètement. Notre dernière escale est la ville de Tozeur. C'est dans cette ville située non loin de l'aéroport éponyme que se trouve le Ksar Rouge Hotel, un quatre étoiles très charmant. Le dîner se prend quelques kilomètre plus loin, au Golf des oasis de Tozeur, un 18 trous entouré par les dunes.


Néji Gouider, directeur du bureau canadien de l’Office National du Tourisme Tunisien, Serge Deslongchamps, responsable des relations publiques de Sultana Tours, Samir Meddeb, directeur général de TWS.
Néji Gouider, directeur du bureau canadien de l’Office National du Tourisme Tunisien, Serge Deslongchamps, responsable des relations publiques de Sultana Tours, Samir Meddeb, directeur général de TWS.
Après une semaine passée à sillonner la Tunisie du nord au sud, il est difficile de croire que les touristes aient déserté le pays. À aucun moment nous n'avons ressenti le moindre danger, la moindre tension. La vie a repris et seule une manifestation locale nous a contraint à faire un petit détour. La Tunisie est prête à montrer son nouveau visage, celui d'un pays libre, plus accueillant que jamais. Espérons que les élections du 24 juillet permettent d'assoir définitivement un climat de stabilité politique et que les touristes reprennent enfin confiance.

Merci à Borhen Ben Brahim, notre excellent guide pour ce voyage.

Dans la région de Matmata
Dans la région de Matmata

Samedi 16 Avril 2011 - 06:41






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