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Tunisie: en attendant le retour des touristes (reportage)



Le lobby de l'hôtel Regency à Tunis
Le lobby de l'hôtel Regency à Tunis
Par David Nathan à Tunis ----La Tunisie est-elle une destination dangereuse ? C'est à cette question qu'un petit groupe de journalistes dont je fais partie a été invité à répondre. Le voyagiste Sultana Tours, en collaboration avec l'Office du Tourisme tunisien nous a donc concocté un voyage de cinq jours au pays du Jasmin.

M. Ferid Fetni, le directeur central de la promotion de la Tunisie
M. Ferid Fetni, le directeur central de la promotion de la Tunisie
Parti de Montréal samedi soir, je vole de nuit à bord d'un avion de la Royal Air Maroc. Sept heures plus tard je respire l'air marocain, du moins celui de l'aéroport de Casablanca. Durée de la «respiration» : six heures, le vol du matin vers Tunis ayant été annulé. C'est dans ces longs moments que l'on pense à la future ligne directe Montréal-Tunis dont on nous parle depuis tant d'années mais qui se fait toujours désirer.

C'est l'hôtel Regency Tunis qui nous accueillera en ce premier soir sur le sol tunisien. Étrange impression dans cet établissement 5 étoiles qui, selon son directeur, n'est occupé qu'à 25% de sa capacité pour le moment .

Fumeur de narguilé dans la Medina de Tunis
Fumeur de narguilé dans la Medina de Tunis
Lundi c'est une excursion dans la capitale qui nous occupera une bonne partie de la journée. Premier arrêt à l'office du tourisme tunisien situé avenue de la Liberté. Nous avons rendez-vous avec M. Ferid Fetni, le directeur central de la promotion de la Tunisie. Discours rassurant sur la nouvelle Tunisie qui vient de naître:

«Nous sommes heureux de vous faire découvrir la Tunisie à visage découvert. Il n'y a plus aucun souci sur le plan de la sécurité, nous sommes désormais dans une phase de reconstruction».

Dehors, dans les rues de Tunis, tout semble en effet paisible, la beauté de la ville n'est perturbée que par la vue des sacs poubelles jonchant les trottoirs suite à la grève des employés municipaux, autre forme de révolution...

Ensuite, la visite de la Médina nous a fait découvrir un Tunis souriant mais avec très peu de touristes dans les rues, la ville est calme. Un vendeur dans le souk me confiera qu'il a confiance en l'avenir malgré l'absence de clients.

Heitem Saoiadhi, un commerçant de la Medina
Heitem Saoiadhi, un commerçant de la Medina
«Nous sommes libres maintenant, tu vois, on peut discuter toi et moi en pleine rue sans que la police ne vienne nous voir pour nous demander ce qu'on raconte et nous mettre en prison comme ça aurait été le cas avant ; les touristes vont revenir, nous sommes libres c'est tout ce qui compte!».

Au programme du lundi, la visite d'Hammamet et de Sidi Bou Saïd, cet incroyable village mauresque aux maisons bleues et blanches. Là encore un constat : pas de touristes mais aucune trace de la moindre tension. Seuls quelques étudiants en beaux-arts sont assis dans les rues, sagement occupés à croquer les maisons.

Tunisie: en attendant le retour des touristes  (reportage)
Changement d'ambiance pour la deuxième nuit, c'est au Riu Marco Polo d'Hammamet que nous faisons escale. Là, le taux d'occupation est de 40%. Dans ce tout-inclus situé en bord de mer, une faune cosmopolite se mélange joyeusement au rythme des ouvertures des portes du restaurant.

Demain nous partons à la découverte de Sousse et de Monastir, ville côtière du Sahel tunisien.


Sidi Bou Saïd
Sidi Bou Saïd

Mardi 12 Avril 2011 - 18:09






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