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Qu'est-il arrivé au vol KI 574 d'Adam Air



Qu'est-il arrivé au vol KI 574 d'Adam Air ? Les enquêteurs ignorent toujours la raison et le lieu exact de l'accident, deux semaines après la disparition du Boeing 737. Il est rarissime qu'un avion de cette taille, ou que tout du moins sa carcasse, ne soit pas localisé relativement vite après avoir chuté, y compris en mer. Or, malgré un dispositif de recherches graduellement étoffé, les 102 occupants de l'appareil sont toujours officiellement "portés disparus", même si leur survie semble hautement improbable. Leurs proches, au quinzième jour d'une attente très éprouvante, ne savent pas où se recueillir.

L'hypothèse selon laquelle le Boeing se serait abîmé dans le détroit de Macassar, séparant les îles de Bornéo et de Célèbes, paraît la plus solide. De petits débris, dont un morceau de l'empennage et des parties de sièges, ont été récupérés sur le rivage de Célèbes. Mais aucun corps n'a été retrouvé, ni le fuselage, ni les boîtes noires censées émettre un signal pendant trente jours. Pour travailler sur l'accident, les enquêteurs auraient besoin de reconstituer l'apparence de l'avion long de 36 mètres pour une envergure de 29 mètres. Or, seuls trois morceaux métalliques volumineux ont été détectés par plus de mille mètres de fond, sans certitude sur leur origine.

Débris, tache d'hydrocarbures et fausses pistes

Les experts se demandent pourquoi le Boeing, parti le 1er janvier de Surabaya (Java) à destination de Manado (Célèbes), n'a pas émis de signal de détresse. La possibilité d'un trou d'air a été avancée. L'erreur de pilotage, première cause d'accident selon Boeing, n'a pas non plus été écartée. La presse populaire a pour sa part ressorti la légende d'un "triangle des Bermudes" local, des avions et navires ayant déjà disparu dans la région.

Un avion de reconnaissance singapourien participant aux recherches a repéré une tache d'hydrocarbures dans la mer au sud de Célèbes. Mais là encore, aucune conclusion n'est possible, surtout que plusieurs fausses pistes ont émaillé les deux semaines de recherches. Il faut notamment vérifier si cette fuite de carburant est réellement du kérosène de l'appareil. Des échantillons ont été prélevés. Pour l'un des enquêteurs, la tache d'hydrocarbures signifierait que le Boeing est tombé dans la mer. "Si l'avion avait explosé en plein vol, le carburant se serait répandu sur une large zone. S'il s'agit d'une seule nappe de pétrole, alors il est très probable que le réservoir se soit rompu quand l'avion a heurté l'eau".


Lundi 15 Janvier 2007 - 09:39






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