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Modifications à la L.A.V. : les conseillers devront passer un examen et obtenir une carte



Moscou Côté président du Conseil Régional de l'ACTA au Québec (photo ACTA)
Moscou Côté président du Conseil Régional de l'ACTA au Québec (photo ACTA)
Quel impact les changements proposés à la loi sur les agences de voyages déposés la semaine dernière auront-ils sur la profession s'ils étaient adopté tel quel ? Nous avons demandé quelques explications à Moscou Côté, président du Conseil régional de l'ACTA au Québec qui connait le dossier intimement puisqu'il siège au comité consultatif de l'OPC , au même titre d'ailleurs que Philppe Sureau, président de Transat Distribution Canada et que Bernard Beauchamp, président de Tours Chanteclerc.

'' Le projet de loi introduit avant tout la notion de conseiller en voyage'', explique Moscou Côté qui voit dans les modifications proposées un vrai progrès, notamment au niveau de l'éthique au sein de la profession.

Si les modifications à la loi sur les agents de voyages étaient adoptées, le conseiller en voyage sera alors soumis à une accrédiation qu'il obtiendra après avoir passé un examen portant uniquement sur sa connaissance de la loi sur les agents de voyages. Une fois l'examen réussi, le conseiller recevra une carte sur laquelle figurera également le nom de l'agence qui l'emploie et qu'il devra être en mesure de présenter sur demande. Seules les personnes transigeant avec le public seront asujetties à cette exigence. Les autres, les administrateurs, les comptables etc... en seront exemptées mais devront quant à elles s'abstenir de transiger avec le public. En outre, l'OPC maintiendra une liste de tous les conseillers accrédités et veillera notamment à ce que ceux-ci ne travaillent que pour une seule agence à la fois. Avec cette liste, Il sera également possible de retracer l'historique professionnel du conseiller, puisqu'à chaque fois que le conseiller changera d'employeur, il devra en informer l'OPC et produire une attestation d'emploi.

''Cela permettra d'éviter par exemple que des conseillers travaillant pour une agence , agissent à titre d'agent extérieur pour une autre agence'', explique Moscou Côté Moscou Côté qui estime par ailleurs que l'obligation de passer un examen et d'obtenir une accrédiation éloignera certaines personnes qui, parmi les agents extérieurs, font deux ou trois ventes par année afin de bénéficier des tarifs agents de voyages.

'' Cette mesure contribuera à hausser le niveau de professionnalisme dans l'industrie'' dit-il et j'en suis très fier car cela faisait partie des choses que j'avais promis de faire lorsque je suis devenu président du Conseil Régional de l'ACTA.''

Concernant les permis d'agent de voyages et les permis de grossiste, que la loi se propose d'harmoniser, Moscou Côté fait le constat que nombreux sont les grossistes qui vendent déjà '' en direct'' par le biais de leur permis de détaillant. C'est un fait accompli. Avec les modifications à la loi, les grossistes n'auront plus à dédoubler leurs bureaux, leurs adresses et leurs numéros de téléphone comme c'est le cas maintenant. De leur côté, les agents de voyages pourront exercer des activités réservées aux grossistes telles que par exemple, compléter auprès d'autres agences des groupes qu'ils ont initiés. Des activités qui sont en ce moment permises à l'occasion par l'OPC à condition qu'il ne s'agisse pas de procédés systématiques. Les agences spécialisées dans un produit de niche y trouveront certainement leur compte, pense Moscou Côté.

voir les modifications proposées

Vendredi 19 Juin 2009 - 11:51






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