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Michel Mordret pdg de Vacances Maestro: 'Nous ne sommes pas intéressés à faire une guerre de prix'



Michel Mordret, président et chef de la direction de Vacances Maestro, Russel Payson, président du conseil de Skyservice airlines et Louis F. Larivière, président du conseil de Vacances Maestro
Michel Mordret, président et chef de la direction de Vacances Maestro, Russel Payson, président du conseil de Skyservice airlines et Louis F. Larivière, président du conseil de Vacances Maestro
Après avoir dévoilé hier que son partenaire aérien serait nul autre que Skyservice, le nouveau voyagiste de Québec, Vacances Maestro, peut maintenant "ouvrir la machine". Une brochure est désormais disponible, les tarifs seront chargés dans le système incessamment et l'industrie est conviée à une présentation de lancement le 18 septembre à Québec.

M. Michel Mordret, président et chef de la direction de Vacances Maestro nous a accordé une entrevue téléphonique hier après midi, peu après la conférence de presse annonçant le partenariat avec Skyservice.

J'ai mon voyage: Le nom Vacances Maestro est dans l'air depuis quelques temps déjà. À quand remonte l'idée ?

chel Mordret La gestation de Vacances Maestro remonte en fait à 2002 mais le nom circule depuis le printemps 2003. À cette époque, il y avait eu des "fuites." Cela peut paraître long comme temps de réflexion, mais il faut savoir que nous avons lancé cette entreprise sans un sou noir d'aide de quelque organisme publique ou parapublique que ce soit. C'est un projet monté sans aide publique par des investisseurs privés et cela prend plus de temps.

JMV : Dans toutes vos interventions vous insistez fortement sur les importantes retombées qu'aura Vacances Maestro notamment sur l'économie de l'Est du Québec. Pourquoi n'avez vous pas sollicité l'aide des gouvernements et des organismes publiques?

Michel mordret: En 2003 nous avons tenté d'approcher certaines entités susceptibles de nous aider mais jamais cela n'a débouché. Nous avions obtenu des approbations et d'autres choses qui sont finalement passées dans la moulinette gouvernementale. En fin de compte, nous avons opté pour un financement privé ce qui nous permet d'être totallement libres de nos mouvements.

JMV : Skyservice semblait être un choix de transporteur assez logique, compte tenu de son expertise et de ses activités existantes au Canada. Vous semblez avoir pris la décision un peu à la dernière minute ?

Michel Mordret: Non, pas à la dernière minute. Ça a été un processus évolutif et la décision a été prise au début du mois d'août. Nous avions plusieurs options à considérer mais l'important pour nous ce n'était pas de trouver simplement des avions mais bien de trouver, avant tout, un partenaire. Vous savez, il y a vraiment ici un sentiment aigu que Québec est une enclave, qu'elle est isolée. Prenez par exemple les secteur des congrès. Soixante quinze congrès ont dû être annulés à Québec pour la seule raison qu'il y a un manque d'accès aérien. Si on veut améliorer les choses, Il n'y a rien que l'on puisse faire si on n'a pas un outil comme un bon partenaire aérien. Ce que nous voulons c'est faire de Québec un marché primaire, plutôt qu'un marché secondaire où des transporteurs de l'extérieur viennent écumer la "crème du petit lait."

JMV : Vacances Sunwing arrive dans votre marché, Air Transat ajoute de la capacité et Go Travel Direct tire sa révérence. Ces évènements ont-ils influé sur votre programmation?

Michel Mordret : Non ils n'ont pas influé du tout sur la programmation et ce n'est pas une réponse politique. Je n'ai absolument rien contre Transat que je connais bien pour y avoir occupé plusieurs postes durant ma carrière. On ne mord pas la main qui nous a nourri! L'annonce d'un vol additionnel de Transat sur Paris n'est pas une nouvelle. Nous sommes au courant depuis longtemps. Mais néanmoins je dois dire que nous avons pris soin de ne pas programmer des choses qui entrent en collision frontale avec les produits de Transat. Nous ne sommes pas intéressés à faire une guerre de prix et de plus, les gens de l'est du Québec ont vraiment besoin de voir de nouvelles destinations et nous répondons bien à ce besoin.

JMV : Votre site internet permettra-t-il aux consommateurs de faire des réservations ?

Michel Mordret : Oui il le permettra mais à la fin de la transaction, le consommateur sera immédiatement et irrémédiablement transféré à une fenêtre où il devra choisir son agent de voyages. Il devra alors inscrire l'agence de son choix ou choisir parmi les agences qui apparaîtront à l'écran en fonction de son code postal. Nous nous en remettons entièrement aux agents de voyages pour la distribution de nos produits , nous n'avons d'ailleurs pas de permis de détaillant. Qui d'autre peut en dire autant ?

JMV : Avez-vous été bien reçu pas les hôteliers à destination ?

Michel ordret: On est allé chercher tous les produits qu'on voulait sans aucun problème et cela, par la grande porte.

JMV : Si les Montréalais en arrivaient un jour à être jaloux du service que vous dispensez aux gens de Québec, envisageriez-vous d'étendre vos services à Montréal?

Michel Mordret: Jamais. Non, nous ne sommes intéressés d'aucune façon à aller brasser de l'eau trouble à Montréal. Si on parle de développement, les plus grandes attentes ne sont pas nécessairement au Québec mais bien dans les marchés émetteurs, notamment européens où le potentiel est illimité...

Mercredi 13 Septembre 2006 - 15:14






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