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Les scanners corporels bientôt dans les aéroports



Le ministre canadien des Transports, John Baird, et Rob Merrifield, ministre d'Etat (Transports), ont annoncé aujourd'hui que le gouvernement du Canada investissait dans des scanners corporels en vue de rehausser la sûreté dans les aéroports canadiens.

A compter de ce mois-ci, des scanners corporels seront installés dans les grands aéroports canadiens. Les voyageurs pourront se soumettre à un examen au scanner corporel ou à une fouille manuelle. Le scanner corporel permettra de détecter les objets, y compris les armes et les explosifs qui pourraient être dissimulés sous leurs vêtements.

"La sécurité et la sûreté des Canadiens sont de la plus haute importance pour notre gouvernement", a dit le ministre Merrifield. "Cette nouvelle technologie de contrôle des passagers et le contrôle du comportement des passagers constituent des niveaux additionnels de sûreté dans le cadre de notre lutte acharnée visant à protéger davantage les voyageurs aériens."

"Compte tenu de l'incident terroriste survenu le 25 décembre, notre gouvernement prend rapidement des mesures pour protéger les voyageurs aériens", a déclaré Baird. "Les nouveaux scanners corporels représentent la technologie de nouvelle génération. Ils permettent d'établir un équilibre entre la sécurité et la sûreté et les mesures de protection de la vie privée. Ils offriront plus de souplesse et permettront aussi d'améliorer le processus de contrôle de sûreté."

La technologie de scanners corporels a été mise à l'essai l'an dernier à l'aéroport de Kelowna pendant plusieurs mois afin d'en évaluer l'efficacité du point de vue de la sûreté, de recueillir des données sur le rendement opérationnel dans un aéroport et de valider le protocole de contrôle pour ce type de technologie. Santé Canada a été consulté relativement à l'utilisation de cette technologie et a indiqué qu'elle était conforme à ses exigences. En outre, le Commissariat à la protection de la vie privée au Canada a confirmé que les préoccupations relatives à la protection de la vie privée ont été traitées de la manière appropriée.

Les ministres ont également annoncé que le gouvernement du Canada émettrait bientôt une demande de propositions pour l'observation du comportement des passagers en vue d'assurer le contrôle des passagers dans les grands aéroports canadiens.

Cette demande vise à trouver une entreprise qui élaborerait un programme d'observation et de formation sur l'observation du comportement des passagers. Le contrôle des passagers fondé sur leur observation consiste à déceler un comportement suspect chez un passager, notamment une réaction involontaire provoquée par la crainte d'être repéré.

A propos des scanners corporels

La technologie de contrôle au moyen de scanners corporels sera mise en place dans les grands aéroports canadiens afin d'accroître la capacité de contrôle actuelle.

Cette technologie génère des images détaillées du corps sans qu'il y ait de contact physique entre l'agent de contrôle et le passager, et peut révéler des objets dissimulés sous les vêtements. Les passagers pourront volontairement se soumettre à un tel examen, qui constituera une solution de rechange à la fouille manuelle.

La technologie des scanners est utilisée dans environ douze pays répartis dans le monde entier. Les scanners corporels sont installés dans des aéroports ainsi qu'à des passages frontaliers terrestres, dans des centres correctionnels, des palais de justice et des points de contrôle militaires, et sont utilisés aussi pour des applications commerciales. Il s'agit de l'une des méthodes de contrôle les plus efficaces.

La technologie consiste à projeter l'énergie de radiofréquences (RF) à ondes millimétriques de faible intensité sur le corps du passager et autour de lui. Les ondes millimétriques RF sont reflétées du corps et des objets dissimulés sur le corps, produisant ainsi une image tridimensionnelle. Ce processus de contrôle est sans danger et prend environ une minute.

Les images révèlent les "anomalies" sur le corps d'un passager, notamment les objets métalliques et non métalliques de tout type, de toutes dimensions et de toutes formes; les objets en céramique comme les couteaux et les instruments tranchants; les liquides et les explosifs de tout type.

Durant sa période d'essai à l'aéroport de Kelowna, cette technologie a été examinée par le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, qui a confirmé que les préoccupations relatives à la protection de la vie privée ont été traitées de la manière appropriée. La vie privée des passagers sera entièrement respectée, car les appareils ne conservent pas les données personnelles relatives aux passagers qu'ils contrôlent. L'agent de contrôle ne peut associer l'image à un passager en particulier ni à toute autre information permettant d'identifier un passager. Un agent de contrôle examine les images dans une pièce distincte et ne peut pas voir le passager. L'agent de contrôle qui s'occupe du passager ne peut pas voir l'image à partir de l'appareil scanner fournissant des images corporelles. Par ailleurs, les images seront éliminées du système dès que l'examen sera terminé.

Santé Canada a procédé à l'examen des effets découlant de l'utilisation de cette technologie au Canada. L'énergie émise par l'appareil représente 1/10 000e de l'énergie provenant d'un téléphone cellulaire.

Contrôle des passagers fondé sur l'observation de leur comportement

Le budget de 2009 prévoyait des fonds pour l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien pour qu'elle puisse élaborer un programme d'observation du comportement des passagers.

La formation sur le contrôle des passagers fondé sur l'observation de leur comportement sera adaptée aux opérations des aéroports canadiens. Elle comprendra des critères rigoureux d'assurance de la qualité et de surveillance, de recrutement et de formation.

Ces mesures additionnelles de sûreté au système de l'aviation canadien viseront à déceler un comportement irrégulier ou suspect et ne serviront pas à des fins de profilage racial ou ethnique. L'accent est mis sur le comportement des passagers, par exemple le fait de porter des vêtements épais par une journée chaude ou de transpirer abondamment. Les agents de contrôle ayant reçu une formation sur le contrôle des passagers fondé sur l'observation de leur comportement pourraient poser des questions simples sur l'identité du passager et sur ses raisons de voyager, afin de dissiper toute préoccupation touchant la sûreté. Des programmes semblables sont déjà en place dans certains aéroports et milieux d'application de la loi, comme l'Agence des services frontaliers du Canada, Citoyenneté et Immigration Canada, la Gendarmerie royale du Canada, ainsi que de services d'agents spéciaux du transport en commun dans bon nombre de municipalités canadiennes.

Le Canada a recours à une approche à multiples niveaux en matière de sûreté de l'aviation qui utilise une variété d'outils et de méthodes. Ceux-ci comprennent des technologies, des évaluations des renseignements et des indicateurs de nature cognitive. Un seul niveau de sûreté de l'aviation n'est pas suffisant pour lutter contre le terrorisme, mais plusieurs niveaux de sûreté peuvent ensemble assurer une solide défense contre le terrorisme.

(Source: communiqué de Transport Canada)

Mercredi 6 Janvier 2010 - 10:11






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