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Les Québécois vulnérables au risque de contracter la malaria dans le Sud

Selon un récent sondage, bon nombre de Québécois prendraient des risques pour leur santé en s'évadant vers des destinations de voyage populaires



Communiqué de presse

Plages de sable blanc ou neige mouillée? Belles journées ensoleillées ou longues nuits sombres et froides? Pour échapper aux rigueurs de l'hiver québécois, il n'est pas étonnant que de nombreux Québécois se laissent attirer par les destinations soleil. Malheureusement, selon un récent sondage d'opinion, bon nombre de résidents du Québec ne prendraient pas toutes les précautions appropriées et s'exposeraient au risque de contracter de graves maladies des voyageurs, dont la malaria.

La malaria est une maladie grave, parfois mortelle, qui se transmet par la piqûre d'un moustique infecté. Il est bien connu que la malaria est répandue dans des pays exotiques d'Afrique et d'Amérique du Sud, mais les voyageurs devraient savoir qu'elle sévit aussi dans d'autres parties du monde, dont certaines destinations de vacances populaires dans le Sud. D'après un récent sondage, moins de la moitié (41 %) des Québécois savent que des épidémies de malaria se produisent maintenant dans des pays du Sud qui sont des destinations de voyage populaires; en conséquence, ils sont peut-être moins enclins à prendre des mesures de prévention. Près des deux-tiers (59 %) des Québécois ayant répondu au sondage prennent rarement ou ne prennent jamais le temps de consulter leur médecin ou une clinique de santé voyage avant de partir en vacances dans le Sud. Cette statistique est particulièrement inquiétante compte tenu du fait que les Québécois sont extrêmement friands de voyages, surtout pendant les mois d'hiver. En 2009, les vacanciers québécois ont fait 1,5 million de voyages ailleurs qu'aux États-Unis.

« Les Québécois adorent se rendre dans le Sud pour profiter du soleil et de la chaleur, mais ils doivent se rendre compte que voyager pose des risques pour la santé et qu'ils pourraient être exposés à des maladies graves comme la malaria », explique la docteure Dominique Tessier, directrice médicale de la Clinique santé voyage du Quartier Latin, à Montréal, et conseillère médicale à l'Hôpital St-Luc. « Il n'y a rien de pire que de planifier des vacances agréables pour ensuite apprendre qu'on a contracté une maladie grave qui aurait pu être prévenue. Les voyageurs devraient consulter leur médecin pour savoir si la malaria présente un risque dans la destination de leur choix et pour discuter de ce qu'ils peuvent faire pour se protéger. »

Autres résultats du sondage :

Seulement 13 % des Québécois interrogés consultent toujours leur médecin ou une clinique de santé voyage avant de partir en vacances dans le Sud. Parmi les Québécois interrogés, 40 % ignoraient que la malaria peut être transmise par la piqûre d'un moustique. Plus d'un répondant sur cinq (22 %) croient à tort qu'ils peuvent contracter la malaria en ingérant de l'eau ou des aliments contaminés.

À propos de la malaria

+La malaria est une maladie grave, parfois mortelle, causée par le parasite Plasmodium.
+La malaria se transmet le plus souvent par la piqûre d'un moustique infecté, plus précisément l'anophèle femelle qui pique seulement du crépuscule à l'aube.
+Les symptômes caractéristiques de la malaria comprennent la fièvre, les maux de tête, les frissons, la fatigue, les douleurs musculaires et les vomissements.
+ Dans la plupart des cas, les symptômes se manifestent de 10 jours à 4 semaines après l'infection, bien qu'il soit possible de tomber malade à peine 7 jours après l'infection ou jusqu'à 1 an plus tard.
+La malaria peut entraîner des complications graves et même la mort.
+D'après l'Organisation mondiale de la santé, en 2009, 225 millions de cas de malaria ont été répertoriés dans le monde et le nombre estimatif de décès attribuables à cette maladie s'élevait à 781 000. La malaria est un problème à l'échelle mondiale; elle est endémique dans de grandes parties de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud et dans certaines régions en République dominicaine, au Mexique, en Haïti, en Afrique, en Asie (y compris l'Asie du Sud, l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient), en Europe de l'Est et dans le Pacifique Sud. Puisqu'elles sont exposées à la malaria depuis des centaines d'années, les populations locales ont développé une résistance partielle à cette maladie; par contre, les voyageurs sont beaucoup plus vulnérables.

Conseils santé pour aider à éviter la malaria en voyage

+Consultez votre médecin ou une clinique de santé voyage pour savoir si la malaria présente un risque dans la destination de votre choix et apprendre, si nécessaire, ce que vous pouvez faire pour vous protéger contre cette maladie.
+Portez une chemise à manches longues et des pantalons de couleur pâle et essayez de rester à l'intérieur pendant la période où les moustiques sont le plus actifs, soit entre le crépuscule et l'aube.
+Appliquez un insectifuge qui contient du DEET sur la peau exposée.
+Dans les régions à haut risque, les moustiquaires pour les fenêtres et le lit assurent une protection supplémentaire.
+L'Agence de la santé publique du Canada recommande aux Canadiens de consulter un médecin spécialisé en médecine des voyages au moins 6 à 8 semaines avant de se rendre dans une région impaludée afin de discuter du besoin de suivre un traitement préventif contre la malaria. Par contre, il y a des médicaments que vous pouvez commencer à prendre seulement quelques jours avant votre départ : il n'est donc jamais trop tard pour se protéger.

Méthodologie du sondage

Du 7 au 9 novembre 2011, la firme Léger Marketing a interrogé 1002 résidents francophones et anglophones du Québec âgés de 18 ans et plus afin de déterminer leur perception des risques de contracter la malaria. Ce sondage a été rendu possible grâce à une subvention de GlaxoSmithKline Inc. En comparaison, un échantillon aléatoire de la même taille aurait une marge d'erreur de ± 3,10 %, 19 fois sur 20.


Mardi 17 Janvier 2012 - 09:18






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