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Le cannabis en voyage, ce n'est pas de la rigolade - Les conseils de CAA-Québec pour éviter les ennuis avec le pot à l'étranger



Communiqué de CAA-Québec

Le cannabis en voyage, ce n'est pas de la rigolade - Les conseils de CAA-Québec pour éviter les ennuis avec le pot à l'étranger
Un joint sous les palmiers cet hiver? L'idée est peut-être attrayante pour certains, mais c'est une mauvaise idée. En fait, traverser les frontières avec du pot est une excellente façon de se retrouver dans le pétrin. Par contre, n'exagérons rien. Les Canadiens ont encore le droit de voyager, même si le pot est légal. CAA-Québec fait le point.

D'abord, il est illégal de sortir du Canada, ou d'y entrer avec du cannabis, lit-on sur le site Web d'Affaires mondiales Canada. Que ce soit légal ou pas dans l'autre pays, que ce soit pour soulager l'arthrite, pour faire la fête, en passant par la route, par les airs, sous forme de muffin, de boisson, roulé, en fleur, dans un petit pot ou un gros sac, c'est non! La personne qui se fait prendre s'expose à des sanctions pénales au Canada.

Les États-Unis ne rient pas avec le cannabis
Apporter un joint de « Blue Dream » de la Société québécoise du cannabis (SQDC) en voyage de ski à Denver? Oubliez le projet. C'est légal de consommer du pot dans 10 États américains incluant le Maine et le Colorado, mais ça demeure illégal de traverser la frontière entre le Canada et les États-Unis avec du cannabis, en vertu des lois fédérales des deux pays. On s'expose non seulement à un refus d'entrée, mais aussi à une amende, une arrestation, un dossier criminel et bien d'autres conséquences qui ne font pas rire.

Dans une déclaration publique de la US Customs and Border Protection, l'agence des douanes américaines précise qu'en général, les consommateurs dépendants de la drogue ou ceux qui ont commis des infractions en matière de stupéfiants, aux États-Unis ou ailleurs, ne sont pas admissibles aux États-Unis (1). Par conséquent, si vous admettez avoir consommé du cannabis avant sa légalisation, le douanier pourrait vous refuser l'entrée aux États-Unis.

Est-ce que le douanier vous posera des questions sur le cannabis? Ce n'est généralement pas le cas, a indiqué à Radio-Canada un responsable de l'agence des douanes américaines.

Ne pas dramatiser!
« Nos conseillers en voyages sont renseignés et vont donner l'heure juste à ceux qui craignent des complications à la frontière à la suite de la légalisation. Il faut à tout prix éviter de traverser les douanes avec du cannabis. Cela dit, c'est clair que les autres pays ne fermeront pas leurs portes aux Canadiens parce que le pot est légal! » soulève Philippe Blain, vice-président services voyages chez CAA-Québec.

Bref, une personne qui consomme du cannabis légalement au Canada, qui n'a jamais été reconnue coupable d'une infraction liée à la drogue et qui n'en a pas en sa possession aux douanes n'a rien à se reprocher. L'agence américaine des douanes ajoute que le fait de travailler pour l'industrie légale du cannabis au Canada n'est pas un motif pour refuser l'entrée à un voyageur canadien aux États-Unis, pour autant que son voyage ne concerne pas son travail.

Le cannabis ailleurs dans le monde
Le Canada et l'Uruguay sont les deux seuls pays où le cannabis est légal, mais il demeure illégal de traverser les frontières avec de la drogue, même pour l'usage médical. Les voyageurs s'exposent à des sanctions, souvent criminelles, à l'étranger ou au Canada.

Voyager au Canada avec du cannabis : oui, mais...
Ce n'est pas interdit de prendre un vol intérieur au Canada avec du cannabis. Par contre, dans de rares cas d'atterrissages d'urgence aux États-Unis, avoir du cannabis en sa possession pourrait compliquer les choses, prévient Air Canada.
L'âge légal pour acheter, posséder et consommer du cannabis est de 19 ans ailleurs au Canada, sauf en Alberta, où l'âge est fixé à 18 ans, comme au Québec.

Les endroits où il est permis de consommer varient d'une province à l'autre, d'une ville à l'autre, et parfois même d'un arrondissement à l'autre. Renseignez-vous avant d'allumer!

Assurance voyage : couvert ou pas après avoir consommé du pot?
La plupart des assureurs n'ont pas changé leurs règles après la légalisation et refuseront de couvrir une condition ou une blessure provoquée par la drogue ou l'alcool. Par ailleurs, si un voyageur se trouve en difficulté à cause de l'usage ou de la possession de cannabis, son assureur pourrait refuser de l'indemniser.

À propos de CAA-Québec
CAA-Québec, organisme à but non lucratif, assure la tranquillité d'esprit à chacun de ses membres en lui offrant des avantages, des produits et des services de haute qualité dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et de l'assurance.
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(1) Citation originale : « Generally, any arriving alien who is determined to be a drug abuser or addict, or who is convicted of, admits having committed, or admits committing, acts which constitute the essential elements of a violation of (or an attempt or conspiracy to violate) any law or regulation of a State, the United States, or a foreign country relating to a controlled substance, is inadmissible to the United States. »

SOURCE CAA-Québec

Vendredi 14 Décembre 2018 - 11:13






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