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Le bilinguisme, nouveau champs de bataille d'Air Canada



Le bilinguisme, nouveau champs de bataille d'Air Canada
Air Canada défendra jeudi, aux Communes, devant le comité des langues officielles, son projet de mettre fin aux obligations qui lui sont faites, par Ottawa, en matière de bilinguisme, rapporte le Globe And Mail.

"Air Canada veut être sur un pied d'égalité avec les autres transporteurs" a déclaré en substance Laura Cook, porte parole d'Air Canada.

Air Canada qui était une Corporation de la Couronne jusqu'à la fin des années 80 est le seul tranporteur canadien à être assujetti à l'Acte sur les Langues Officielles. Selon Air Canada, le Gouvernement Fédéral a de la difficulté à mettre une croix sur le passé et considère toujours le tranporteur comme une Corporation de la Couronne.

Rappelons qu'Air Canada est assujetti à l'Acte de la Participation Publique d'Air Canada, passé en 1988, peu avant que le Gouvernement ne vende ses parts dans le transporteur.

L'Acte en question garantit que le transporteur maintienne son siège social à Montréal, qu'il dispense son service dans les deux langues officielles et qu'il adhère à l'Acte sur les langues officielles, qui gouverne les institutions fédérales et couvre notamment les provisions attenantes à la "langue de travail" des employés.

Si Ottawa ne veut pas relâcher ses exigences en matière de bilinguisme, les autres transporteurs, Westjet, jetsgo et Canjet devraient alors également y être assujettis, estime le transporteur, cité par le Globe andMail.

Parmi les irritants évoqués par Air Canada, figurent notamment, l'obligation d'avoir des agents de bord bilingue à travers le pays, l'obligation de fournir des manuels techniques dans les deux langues, d'émettre les communiqués simultanément dans les 2 langues, de faire des placements publicitaires équivalents dans les deux langues, etc...Des obligations
que le transporteur trouve coûteuses et injustes.

Air Canada estime, par ailleurs, que le Gouvernement fonctionne avec un double standard, selon ce qui fait son affaire. Ainsi par exemple, à l'inverse des institutions fédérales, Air Canada ne reçoit pas l'aide d'Ottawa pour les cours de langues qu'elle doit donner à ses employés et cela, en raison du fait qu'il s'agit d'une compagnie privée.

Le transporteur fait valoir également que, s'il trouve admirable l'objectif d'avoir des employés bilingues, la formation linguistique du personnel a été rendue très difficile suite à l'acquisition, au début 2000, de Canadian Airlines, où 87% des employés étaient unilingues anglais.



Lundi 22 Novembre 2004 - 00:00






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