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La force du Huard n'influence pas lesvoyages vers les États-Unis.



Communiqué de Statistiques canada

La force du Huard n'influence pas lesvoyages vers les États-Unis.
Même avec un dollar qui oscille autour des 84 cents américains, la propension des consommateurs canadiens à traverser la frontière américaine pour aller faire leurs achats n'a à peu près pas augmenté, selon une nouvelle étude.

En fait, le Canada ne se distingue pas du reste du monde qui évite de plus en plus les États-Unis comme destination, en dépit du renforcement de quelques monnaies importantes.

La remontée récente du huard a été plus marquée que celle qui avait mené à la forte hausse du magasinage des Canadiens aux États-Unis au tournant des années 1990.

À l'époque, l'accroissement des voyages aller-retour par automobile le même jour aux États-Unis avait accentué la faiblesse générale des dépenses à la consommation au pays, déjà touchées par la récession.

Il avait aussi aggravé considérablement le déficit du Canada au chapitre des dépenses en voyages internationaux. Le renversement du cours du dollar y avait mis fin dès 1992.

En 1991, le nombre de voyages aller-retour la même journée au sud de la frontière, une mesure du magasinage transfrontalier couramment utilisée, atteignait 59,1 millions.

À partir de 1992, quand le dollar s'est affaissé, les voyages au sud de la frontière ont diminué de 55 %, pour s'établir à seulement 35,9 millions.

En 2002, cependant, la relation étroite qui avait existé entre le dollar et les voyages des Canadiens aux États-Unis s'est rompue. Le huard s'est renforcé mais la tendance des voyages des Canadiens aux États-Unis n'a pas suivi, une première en vingt ans.

Au cours des 11 premiers mois de 2004, les Canadiens ont effectué 21,4 millions de visites le même jour au sud de la frontière. En dépit d'une monnaie plus forte, le nombre de déplacements n'était pas vraiment différent du niveau de 20,9 millions enregistré en 2003, soit le plus bas depuis 1974.

Les voyages que les Canadiens ont effectué le même jour aux États-Unis représentaient environ 60 % des voyages aux États-Unis contre 75 % en 1991.

La conséquence de la baisse du magasinage transfrontalier des Canadiens est une amélioration considérable du compte des voyages de la balance des paiements du Canada.

Le déficit est passé d'un niveau record de 1,9 milliard de dollars en 1991, soit environ le tiers du déficit du compte courant à l'époque, à 930 millions en 2004.

Il y a aussi eu une croissance phénoménale du tourisme à l'échelle internationale depuis 1990. L'Asie constitue de plus en plus la provenance et la destination du tourisme.

Ces tendances mondiales se reflètent au pays par un certain déplacement de la destination des voyageurs vers l'Ouest. Ainsi, en 2004, il y avait presque autant de visiteurs en provenance d'outre-mer voyageant en Colombie-Britannique qu'en Ontario. La Colombie-Britannique était même la seule province du pays à enregistrer une entrée nette de voyageurs d'outre-mer. L'Ontario accusait la sortie nette la plus marquée à ce chapitre alors que les Ontariens, quant à eux, affectionnaient de plus en plus les voyages à l'étranger.


Lundi 14 Février 2005 - 09:59






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