Vous lisez J'ai mon voyage!

Exploitation des dauphins: une conseillère se mobilise !



Exploitation des dauphins: une conseillère se mobilise !
Une de nos lectrice, Lucie Roque de Voyages Viasol a été particulièrement touchée par un reportage de l'émission " Enjeux" de Radio Canada intitulé le sourire trompeur des dauphins. "La diffusion de ce reportage à Radio-Canada m'a particulièrement touchée, dit-elle. Je me suis sentie très concernée par cette situation car souvent en tant que conseillère en voyage, j'ai donné des informations sur les sites touristiques où on peut voir et nager avec les dauphins."

Selon Lucie Roque, les conseillers en voyages ont la responsabilité de sensibiliser les clients vacanciers qui ont une fascination pour les dauphins. Comme le personnage central de l'émission, Rick O' Barry, elle croit que "la seule solution acceptable c'est d'aller observer les dauphins dans leur habitat naturel"

Nous reproduisons ici le texte décrivant l'émission et vous référons aux liens que nous a fait parvenir Lucie Roque sur le sujet. .




Le sourire trompeur des dauphins

La capture des dauphins est une industrie en pleine expansion et très lucrative. Les pays champions toutes catégories: Cuba, le Japon, la Russie, les Îles Salomon. Ces mammifères marins se retrouvent dans des bassins étroits pour la plus grande joie des touristes. Toutefois, peu de gens se demandent d’où ils viennent et comment on les a capturés. Rick O'Barry, ancien entraîneur de Flipper, mène une lutte acharnée contre ces captures sauvages et ces parcs aquatiques. Nous le suivrons en Floride et au Mexique

Qui n’a pas rêvé de nager un jour avec les dauphins, ces mammifères qu’on dit supérieurement intelligents? Il est possible de le faire, pour quelques dollars, dans des parcs aquatiques au Mexique, à Cuba ou encore aux États-Unis. Mais, détrompez-vous, si vous pensez que les dauphins sourient, en exécutant des pitreries contre de la nourriture. Peu de gens se doutent de toute l’horreur qui se cache derrière cette attraction touristique. Captures sauvages, trafic illégal, morts prématurées et pénibles conditions de captivité. Enjeux a voulu en savoir plus sur cette industrie lucrative, mais ô combien ! douteuse.

S’enrichir sur le dos des dauphins

Chaque dauphin rapporte un million de dollars par année. Il se vend 100 000 $US. C’est une industrie très lucrative, et le dauphin est l’animal sauvage le plus convoité sur la planète. On le chasse notamment dans les eaux du Japon, de Cuba et des Îles Salomon.

Le reportage diffuse des images dérangeantes sur la capture sauvage de ces mammifères dans les eaux du Japon. Des images exclusives prises par Rick O’Barry, l’ancien entraîneur du célèbre Flipper. On y voit des dauphins blessés mortellement, des petits séparés de leurs mères. Une fois que les entraîneurs ont choisi les plus beaux spécimens, on envoie les autres à l’abattoir pour leur chair, prisée en Asie. Chaque année, 23 000 dauphins sont tués.

La croisade de Rick O’Barry

Rick O’Barry mène, depuis une trentaine d’années, une lutte acharnée contre la capture des dauphins et leur captivité. Il a réussi à fermer ou à empêcher l’ouverture d’une trentaine de delphinariums dans le monde.


Rick O'Barry

En juillet 2003, il a dénoncé un des plus gros scandales de l’industrie du dauphin en captivité. C’était en juillet 2003, au Parque Nizuc, au Mexique. L’entreprise a importé 28 dauphins des Îles Salomon, dans le Pacifique. Un commerce illégal, puisque le Mexique interdit l’introduction d’espèces exotiques dans ses eaux.

Rick O’Barry a réussi à capter des images inédites des dauphins, peu après leur arrivée. Les mammifères étaient dans un état comateux. Certains sont morts. D’autres étaient tellement malades qu’il a fallu les sortir de l’eau pour les soigner et les nourrir. Le film de Rick O’Barry a révélé la corruption et la brutalité du trafic des dauphins. Cette histoire a forcé le gouvernement mexicain à interdire l’importation de dauphins.

Notre équipe s’est notamment rendue au Mexique, le royaume du dauphin en captivité. On y trouve une vingtaine de parcs aquatiques. Les touristes peuvent même voir des dauphins au centre-ville de Cancun, dans un centre commercial. Dans ces parcs, les dauphins travaillent sept jours sur sept pour gagner leur nourriture. Ils tournent en rond dans des bassins trop étroits pour eux, en plein soleil. Leur espérance de vie en captivité est de dix ans. Libres, dans la mer, ils peuvent vivre jusqu’à 30 ans.


sherryl messenger

L’équipe d’Enjeux a aussi rencontré Sherryl Messenger, porte-parole de l’industrie du dauphin en captivité. Cette femme est aussi propriétaire d’un petit parc à dauphins, dans le sud de la Floride. Lorsque nous lui avons demandé pourquoi elle gardait des dauphins en captivité, elle a répondu que c’était pour éduquer le public, en permettant un contact et une connexion avec l’animal. Cette réponse fait bien rire Rick O’Barry. Il croit que ce discours de l’industrie se traduit, dans les faits, par la réalité suivante: on fait du dauphin une bête de cirque.

Des conseils aux touristes

Rick O’Barry croit que les touristes ne posent pas les bonnes questions. Ils vont demander le nom du dauphin ou son âge, mais jamais d’où il vient. Rick O’Barry comprend la fascination des gens pour les dauphins. Mais il croit qu’il n’y a qu’une solution acceptable: aller les observer en mer.

Journaliste: Josée Dupuis
Réalisatrice: Geneviève Turcotte



Hyperliens
Campagne pour la survie des mammifères marins
http://www.onevoice-ear.org/campagnes/cetaces/index.html

Alliance of Marine Mammal Parks and Aquariums
http://www.ammpa.org/index.html

Voir le reportage sur WWW.RADIO-CANADA.CA/ENJEUX

(note: le reportage n'était pas disponible au moment de mettre en ligne)

Vendredi 3 Novembre 2006 - 12:19






Inscription à la newsletter