Alitalia: rupture des négociations avec Air France-KLM

Devant les exigences des syndicats, jugées inacceptables par le président du groupe, Air France-KLM a renoncé, de guerre lasse, à poursuivre les négociations pour la reprise d'Alitalia au bord de la faillite,
rapporte je journal Fenêtre Sur l'Europe. Jean-Cyril Spinetta, le PDG du groupe Air France-KLM, avait, d'entrée de jeu, déclaré qu'un accord avec les syndicats sur son plan de restructuration prévoyant la suppression au départ de 2100 emplois, était un condition indipensable pour la reprise d'Alitalia.

Le PDG du goupe avait, toutefois, à plusieurs reprises repoussé l'échéance finale des négociations et proposé quelques aménagements à son plan initial. Il avait aussi annoncé que 180 pilotes d'Alitalia pourraient être transférés sur trois ans vers Air France-KLM. Il avait enfin proposé d'avancer à 2009 la livraison à Alitalia de deux Boeing 777 ainsi que le remplacement des anciens MD80 par des Airbus A321.

Hélas, rapporte Fenêtre Sur l'Europe, les syndicats, dans un contre plan, ont réclamé hier le maintien de l'activité cargo qu'Air France-KLM a prévu d'arrêter en 2010. Ils ont également demandé le maintien du service de frêt ainsi que le lancement de la modernisation de la flotte. Des conditions qui, selon un communiqué du goupe franco-néerlandais, auraient conduit au maintien "d'activités induisant de lourdes pertes." Le groupe a donc retiré ses billes.

Aussitôt le PDG d'Alitalia, Maurizio Prato, favorable au projet a présenté sa démission. Le conseil d'administration d'Alitalia se réunit aujourd'hui en urgence pour tirer les conséquences d'une situation qu'a déplorée, depuis Bucarest, Romano Prodi fustigeant les syndicats qui avaient, selon lui, commis "une grande erreur" et qui devront "porter la responsabilité de l'échec des négociations.

Pour Alitalia, au bord de la faillite et qui perd plus d'un million d'euros par jour, le prochain patron risque d'être à court terme un administrateur judiciaire.

(Source Fenêtre Sur l'Europe)