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45% des ménages québécois se disent obligés de réduire leur dépenses, notamment de voyages



Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) a dévoilé hier les résultats d'un sondage réalisé par le Groupe Géocom, pour le compte du CQCD, auprès de la population québécoise sur les tendances de consommation au Québec et les comportements d'achat des Québécois. Le sondage révèle notamment que 45% des Québécois considèrent que l'augmentation du prix de l'essence les a obligés à réduire leurs dépenses sur certains biens et produits. Ce sont surtout les dépenses de transport, des loisirs, du divertissement et des voyages qui ont le plus écopé de la réduction des dépenses des ménages à cet égard.



Résultats complets du sondage

- Les ménages québécois et leur perception de leur situation financière

Les six (6) derniers mois

63 % des ménages considèrent que leur situation financière est restée la même au cours des six (6) derniers mois, 14% considèrent qu'elle s'est améliorée, alors que 23 % considèrent qu'elle s'est détériorée. La cause principale identifiée par les ménages qui déclarent avoir subi une détérioration financière au cours des six (6) derniers mois est l'augmentation du coût de la vie et ce, dans une proportion de 67%.
Pour Me Gaston Lafleur, président -directeur général : "L'augmentation significative et abrupte des prix de l'essence au cours des derniers mois a pesé lourd dans la balance budgétaire de plusieurs ménages et tend à expliquer, en grande partie, la détérioration de la situation financière pour 23% des ménages québécois."
Cependant, il n'en demeure pas mois que 77% des ménages considèrent que leur situation financière est demeurée la même ou s'est même améliorée.

Les six (6) prochains mois

Malgré la situation incertaine liée aux coûts d'énergie, plus de 80% des ménages voient quand même l'avenir à court terme avec un optimisme modéré. En effet, 81% des ménages québécois estiment que leur situation financière devrait demeurer la même (59%) et même s'améliorera (22%) au cours des six (6) prochains mois. Quant aux ménages plus pessimistes (15%), ils estiment que l'augmentation du coût de la vie sera la cause principale, dans 74% des cas, de leur situation financière.
"Les Québécois ne craignent pas de perdre leur emploi ou d'avoir moins de revenus, mais plutôt d'avoir à subir une augmentation de leurs dépenses supérieure à l'augmentation de leurs revenus", de conclure Me Lafleur.

- La situation financière du Québec

Les Québécois ont changé de cap à l'égard de la santé financière du Québec. En effet, 41% des Québécois estiment que la situation économique du Québec au cours des six (6) prochains mois devrait rester la même (31%) ou s'améliorer (10%). 66% des Québécois étaient optimistes à la même date l'an dernier.
En fait, 50% des Québécois sont maintenant pessimistes à l'égard de l'économie du Québec à court terme, comparativement à 24% à la même date, l'an dernier.

- Les intentions d'achat des Québécois

Les achats importants

15% des Québécois prévoient faire un achat important (automobile, meubles, électroménagers, ordinateur, etc...) au cours des six (6) prochains mois, comparativement à 20% à la même date l'an dernier. C'est surtout chez les jeunes de moins de 35 ans et les ménages mieux nantis que l'on retrouve la plus grande proportion de ceux qui entendent faire un achat important. Parmi les intentions d'achats importants viennent au premier rang l'automobile (6%), suivi des meubles (4%) et des électroménagers (3%).
"Malgré le fait que les biens de consommation importants seront encore sur la liste d'achats de plusieurs Québécois, on note une légère réduction du nombre de consommateurs qui ont l'intention de faire de tels achats par rapport à la même période l'an dernier" constate Me Lafleur.

Les achats des autres biens de consommation

Au cours des six (6) prochains mois, les consommateurs québécois entendent dépenser davantage pour les biens liés à la chaussure et au vêtement (+4%), à la quincaillerie/rénovation (+4%) et aux articles de maison (+1%). Par contre, ils entendent dépenser moins pour les appareils audio ou vidéo (-24%), les restaurants (-16%) et les jouets (-15%).

- L'indice de confiance Géocom - CQCD

L'indice de confiance Géocom - CQCD se situe à 86,6 à la fin septembre, en baisse par rapport à l'indice de confiance à 100,2 établie en mars dernier. La perception des ménages québécois sur la situation financière du Québec et le climat actuel des ménages pour des achats importants représentent les éléments majeurs qui ont influé sur la décroissance de l'indice.

"Les consommateurs québécois se dirigent vers une gestion budgétaire plus serrée afin d'avoir un meilleur contrôle de leurs finances personnelles. La perception de l'augmentation du coût de la vie et particulièrement celle des coûts d'énergie pourraient avoir un impact sur le revenu discrétionnaire des ménages et amènera ces derniers à faire des choix plus judicieux dans leur processus de consommation dans les mois à venir", de conclure Me Lafleur.

- La hausse du prix de l'essence

45% des Québécois considèrent que l'augmentation du prix de l'essence les a obligés à réduire leurs dépenses sur certains biens et produits. Ce sont surtout les dépenses de transport, des loisirs, du divertissement et des voyages qui ont le plus écopé de la réduction des dépenses des ménages à cet égard.

C'est surtout chez les ménages à l'extérieur des grands centres urbains que l'on retrouve ceux qui ont diminué leurs dépenses suite à l'augmentation du prix de l'essence.
"Le contexte économique actuel demeure favorable à la consommation, cependant le choc des coûts énergétiques que les consommateurs ont dû absorber récemment, les entraînera vers une plus grande prudence dans l'usage de leur revenu discrétionnaire à court terme. Cette situation n'est cependant pas suffisante pour ébranler de façon significative la tendance et la vigueur de la consommation que nous avons connues au Québec depuis le début de l'année 2005" explique Me Gaston Lafleur, président - directeur général du CQCD.

Le sondage a été effectué auprès d'un échantillon aléatoire de 1004 Québécois, entre le 8 septembre 2005 et le 25 septembre 2005. La marge d'erreur pour un tel échantillon est de 3,2%, 19 fois sur 20.

Jeudi 6 Octobre 2005 - 15:24






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