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Reportage : Pourquoi la Martinique ? (Suite)



Géraldine Artigny qui sera en poste au Comité Martiniquais du Tourisme (CMT) à Montréal en février prochain; Sylvain Lacoste du CMT; Johanne Lapointe et Mario Paquet, de l'agence Voyages Laurier du Vallon à Beauport et à Québec; Sophie Fortin de Voyage Mont-St-Hilaire; Deive Girier-Dufournier , représentant du Domaine des Bulles, Le Vauclin; Charles Lanctôt, de Nicole et Compagnie Voyages à Vaudreuil-Dorion; Émelyne Cousineau de Club Voyage R. Demers à Montréal; Marie-Claude Pouliot, de Voyages Gendron à Valleyfield, et Jessica Marie du Comité Martiniquais du Tourisme à Montréal.
Géraldine Artigny qui sera en poste au Comité Martiniquais du Tourisme (CMT) à Montréal en février prochain; Sylvain Lacoste du CMT; Johanne Lapointe et Mario Paquet, de l'agence Voyages Laurier du Vallon à Beauport et à Québec; Sophie Fortin de Voyage Mont-St-Hilaire; Deive Girier-Dufournier , représentant du Domaine des Bulles, Le Vauclin; Charles Lanctôt, de Nicole et Compagnie Voyages à Vaudreuil-Dorion; Émelyne Cousineau de Club Voyage R. Demers à Montréal; Marie-Claude Pouliot, de Voyages Gendron à Valleyfield, et Jessica Marie du Comité Martiniquais du Tourisme à Montréal.
Texte et photos : Yves Ouellet---- La Martinique n’a pas la faveur des voyageurs québécois qui vont chercher le tout-inclus dans des destinations bien connues. Toutefois, « l’île des Revenants » a pour elle bien d’autres avantages qui savent séduire une frange de la clientèle d’ici.

Le tout inclus demeure le facteur déterminant selon plusieurs spécialistes qui participaient récemment à une tournée de familiarisation organisée par le Comité Martiniquais du tourisme. « C’est un fait qu’une très large partie de ma clientèle ne veut que du tout-inclus, une formule que l’on ne retrouve que dans quelques rares entreprises hôtelières en Martinique, » affirmait Charles Lanctôt de l'agence Nicole et Compagnie Voyage.

Il ne faut toutefois pas croire que le tout-inclus est totalement inexistant sur l’île. Lors de cette tournée, nous avons pu visiter La Pagerie, aux Trois-Îlets, Pierre & Vacances, à Sainte-Luce, et le Club Med Les Boucaniers, à Sainte-Anne, qui, entre autres, appliquent la formule. Plusieurs autres proposent la pension complète sur demande dans leurs forfaits.

Lire le reportage précédent : Familiarisons-nous avec la Martinique !

Muriel Wiltford, directrice Amériques du Comité Martiniquais du Tourisme; Christelle Eugène, fondatrice de Karambole Tours, Jessica Marie, chargée de promotion au bureau montréalais du Comité Martiniquais du Tourisme.
Muriel Wiltford, directrice Amériques du Comité Martiniquais du Tourisme; Christelle Eugène, fondatrice de Karambole Tours, Jessica Marie, chargée de promotion au bureau montréalais du Comité Martiniquais du Tourisme.
L’autre facteur qui semble défavoriser la Martinique aux yeux des Québécois est la valeur de l’Euro face à un dollar canadien dévalué. Bien que cet inconvénient s’applique presque tout autant sur les destinations qui utilisent la devise américaine. On ne s’en tire jamais avantageusement avec le dollar canadien, où que l’on soit !

On doit ajouter que, selon quelques directeurs hôteliers, la Martinique se vend moins cher au Canada qu’en Europe afin de compenser cette situation.

Pourquoi ?
Il va de soi que la clientèle qui opte pour la Martinique recherche un produit différent. À son avantage, l’île antillaise présente d’abord des arguments comme la langue française et la sécurité. Elle affiche également un niveau de vie relativement élevé, un réseau routier de qualité, une incroyable diversité hôtelière, des plages magnifiques et une végétation luxuriante, de nombreuses possibilités d’activités nautiques et de plein air ainsi qu’une cuisine authentique et raffinée.

Au menu du resto Zandoli de l’hôtel La Suite Villa : Thon mi-cuit, polenta gratiné, choucroute papaye et giraumon wakané.
Au menu du resto Zandoli de l’hôtel La Suite Villa : Thon mi-cuit, polenta gratiné, choucroute papaye et giraumon wakané.
Pour Sylvain Lacoste, du Comité Martiniquais du tourisme : « Le Québécois est un aventurier qui s’ignore. Si on lui propose de vivre une expérience qui allie émotions fortes, culture, plage, gastronomie et découverte avec la Martinique, on touche des cordes sensibles. »

Ce dernier explique que cette proposition intéresse de plus en plus de gens, comme l’indique d'ailleurs l’augmentation des vols. « En 2014, il n’y avait qu’un vol/semaine partagé avec une autre destination. Il y a actuellement deux vols/semaine d’Air Canada jusqu’en avril. À cela s’ajoute Air Transat à partir des Fêtes, avec deux vols hebdomadaires (total : 2 dimanche, mardi et jeudi). »

Ce qu’ils en ont dit…
Sophie Fortin, conseillère chez Voyage Mont-St-Hilaire, avoue d’emblée qu’elle ne connaissait pas suffisamment la destination pour la vendre. « Ce voyage va me permettre de bien orienter les clients sur un territoire qu’il faut prendre le temps d’explorer. Je pense que certains vacanciers commencent à se lasser d’aller toujours au même endroit. La langue française va les rassurer, » croit-elle.
Sophie a éprouvé un coup de cœur pour le Domaine des Bulles : « Un beau concept écologique qui innove beaucoup ».


Émelyne Cousineau considère que la yole est une expérience unique.
Émelyne Cousineau considère que la yole est une expérience unique.
Propriétaire de Club Voyage R. Demers à Montréal, Émelyne Cousineau avait déjà en tête la planification d’un groupe en Martinique, à la recherche d’une destination aventure dans le Sud. « J’avais besoin de voir sur place ce que l’île a à offrir et ce voyage m’a ouvert les yeux. »
Dans cet esprit d’aventure, Émelyne a préféré l’initiation à la yole, y voyant une expérience unique à la Martinique pour souder un groupe tout en s’amusant. Elle également été ravie de la visite des nombreux hôtels luxueux, comme le French Coco ou le Cap Est qui vont répondre aux demandes d’une partie de sa clientèle. Elle conclut en soulignant le fait que les distances sont courtes entre les régions et les attraits, ce qui permet de couvrir un large terrain à partir d’un ou deux points d’ancrage.


Marie-Claude Pouliot essaie le mobilier de l’Hôtel Simon à Fort de France.
Marie-Claude Pouliot essaie le mobilier de l’Hôtel Simon à Fort de France.
Marie-Claude Pouliot, de Voyages Gendron à Valleyfield, a abordé le fam trip en Martinique avec un angle différent, celui du voyage corporatif, en tant que directrice du département des Congrès et Voyages de motivation. « J’ai ciblé quelques hôtels intéressants pour mes groupes, dont le Club Med Le Boucanier, et le Cap Est, un endroit super intéressant pour sa capacité d’accueil et la qualité des chambres. Le Bakoua représente aussi une alternative à considérer. J’ai également l’intention de recommander le golf à mes collègues et le nouvel hôtel urbain Simon pour les débarquements de croisière, » explique Marie-Claude.


Kyte surf ou planche à voile… Des clientèles ciblées.
Kyte surf ou planche à voile… Des clientèles ciblées.
Charles Lanctôt, directeur et propriétaire de Nicole et Compagnie Voyages à Vaudreuil-Dorion depuis 30 ans, voit pour sa part la Martinique comme une destination marginale qui attire « une clientèle qui a déjà fait le reste. » Le French Coco et la Suite Villa se démarquent à ses yeux avec leurs concepts originaux. De même que le Domaine des Bulles, pour du camping de luxe. « J’ai aussi des groupes de véliplanchistes qui vont certainement adorer le Village de la Pointe et je pense qu’il y a de belles opportunités pour la randonnée pédestre et l’aventure en général. »

Mario Paquet, de Laurier Duvallon, partage avec le reste du groupe l’idée que la Martinique soit un marché de niche qui s’adresse à des clientèles spécifiques exprimant des besoins précis : kyte surf, planche à voile, aventure et culture. Il constate toutefois qu’un nombre grandissant d’amateurs de tout inclus qui ont fait le tour du sujet, développent le goût pour une destination comme la Martinique.


Habitation Clément
Habitation Clément
Quoi faire ? Quoi voir ? Quoi conseiller ?

Les deux attraits majeurs en Martinique sont l’Habitation Clément et la Savane des esclaves.
Plusieurs habitations peuvent être visitées. Il s’agit d’anciennes plantations de canne à sucre, cacao, tabac et autres produits, qui étaient aussi le milieu de vie de la main-d’œuvre en esclavage et des maîtres. Produisant le sucre et la mélasse, le nom de plusieurs habitations a été associé aux plus grands rhums qui ont fait la réputation de l’île. Certaines sont encore en production, comme l’Habitation Clément, dont les installations d’origine ont été transformées en musée et en chais de vieillissement. Les terrains abritent le plus impressionnant jardin de Martinique. À cela s’ajoute le nouveau musée d’art contemporain de la Fondation Clément.


Initiation à la Yole avec Émyline Cousineau, Sylvain Lacoste et Charles Lanctôt.
Initiation à la Yole avec Émyline Cousineau, Sylvain Lacoste et Charles Lanctôt.
En Vrac

Pour les amateurs de nature et d’histoire, la visite des jardins de l’Habitation Céron s’avère fascinante. On y relance la culture du cacao et on y trouve le plus grand arbre de France en plus d’un excellent restaurant.

La Savane des esclaves est le projet fou de Gilbert Larose qui a reconstitué le village traditionnel des esclaves du 19e siècle. On y découvre la vie des esclaves ainsi que le jardin médicinal.

La visite de l’Écomusée de la Martinique, à Rivière-Pilote, s’avère extrêmement intéressante.

Des visites guidées instructives, originales et divertissantes :Karambole Tours Martinique

Une expérience à vivre : Initiation à la yole (voile traditionnelle) / Beyond de Beach

LA plage : Anse Michel, Cap Chevalier, Ste Anne

Super excursion en bus découvert :Carribbean Open Tour

Un transporteur professionnel et bien équipé : Transport Alger / Tél. : 0596 68 10 06

Lire le reportage précédent : Familiarisons-nous avec la Martinique !

Mercredi 21 Décembre 2016 - 11:17






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