Le réchauffement synonyme de famine et d'inondations

D'ici à 2080, entre 200 et 600 millions de personnes supplémentaires souffriront de famine ; entre 1,1 et 3,2 milliards d'habitants manqueront d'eau et, paradoxalement, 7 millions d'habitations pourraient être inondées. Autant de phénomènes qui découlent du réchauffement climatique, selon une étude du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).

Le quotidien australien The Age a présenté mardi des extraits de l'étude. Celle-ci doit être publiée dans les mois à venir. Réuni pour la semaine à Paris, le Giec doit par ailleurs rendre public vendredi son 4e rapport.

Amazonie menacée

La température du globe s'est déjà accrue de 0,7 à 0,8 degré depuis 1900. Si l'augmentation atteint deux à trois degrés, toujours par rapport à leur niveau de 1900, c'est jusqu'au système forestier de l'ensemble de l'Amazone qui est menacé. Les "Alpes australiennes", un système fragile en raison du manque d'eau chronique dont souffre le pays-continent, seraient quant à elles "complètement perdues". Pour la planète, il s'agit d'une "perte de biodiversité énorme", souligne le rapport.

Le coût humain et économique est lui aussi très lourd, en particulier dans les pays les plus pauvres, comme en Afrique, et dans les régions situées à fleur d'eau, comme le Bangladesh et les îles du Pacifique, avertit l'étude.

Classée au patrimoine mondial, la Grande Barrière de corail, s'étend sur plus de 345.000 km2 au large de la côte nord-est de l'Australie. La hausse des températures de l'eau et les pluies acides provoquent déjà le blanchiment du corail sur une partie du site. Le phénomène se produit quand les organismes vivants qui donnent aux coraux leurs couleurs meurent, ne laissant subsister que le squelette calcaire du corail. A partir de 2030, estiment les experts, ce blanchiment se répétera tous les ans.


Opération anti-4x4 à Paris

Plusieurs ONG écologistes, dont le Réseau action climat (Rac) et France Nature Environnement, ont mené mardi matin une action contre une publicité géante pour un 4x4 "énergivore" et "climatophage" placardée à la Gare de Lyon, à Paris. Les militants ont déployé une affiche de 2,50 m sur 1,50 m, frappée du logo détourné de la marque automobile italienne Fiat, proclamant : "Climat : Fiat a tout faux". Le véhicule visé se vante, dans la publicité, de n'émettre "que" 178 gr de CO2 (dioxyde de carbone) au kilomètre (plus de 250 gr en cycle urbain), alors que les constructeurs européens se sont engagés à réduire d'ici 2008 à 140 gr de CO2/km les émissions moyennes de véhicules neufs vendus, rappellent les ONG.

( Source TF1)