Élections à l'ACTA : le conseil régional s'élargit et réclame de l'argent au national



Robert Turcotte
Robert Turcotte
Robert Turcotte, président de Voyages Hone, a été élu président du Conseil Régional de l'Acta lors de l'assemblée générale annuelle de l'association qui se tenait mercredi dans les bureaux du Collège April Fortier à Montréal. Robert Turcotte assurait déjà la présidence par interim, suite à la démission de Moscou Côté en juin dernier.

Comment se passe l'élection d'un président ? Le directeur général d'Acta au Québec, Jean-Luc Beauchemin a prononcé la dissolution de l'ancien conseil avant de procéder à l'élection, par acclamation, du nouveau conseil. Il y avait 15 sièges à pourvoir mais seulement 8 candidatures. Un déficit qui rend automatique l'élection des candidats dont on dit, alors qu'ils son élus '' par acclamation''' . Ce nouveau conseil s'est ensuite réuni à huis clos afin d'élire un nouvel exécutif: un président et un vice-président. Dans le processus, Jean-Pierre Caron, président d'Incursions Voyages, a hérité,de la vice-présidence.


Élections à l'ACTA : le conseil régional s'élargit et réclame de l'argent au national
Assis: Marie-France Doucet, Robert Turcotte, Jean-Pierre Caron et Erika Alvarez.
Debout: Tony Santelli, Monique Audet, Sylvie Demers Trudel, Jean-Marc Ré, Me Daniel Guay et Jean-Luc Beauchemin.


Tony Santelli (Collège April Fortier ) et Daniel Guay (Avocat) sont des membres invités et non votant du conseil régional.

Jean-Luc Beauchemin
Jean-Luc Beauchemin
Mais ce qui a surtout retenu notre attention c'est qu'avant de dissoudre l'ancien conseil, deux importantes résolutions ont été adoptées à l'unanimité par la quinzaine de membres présents parmi lesquels figurait Moscou Côté. Notons que deux de ces membres ont été élues au conseil régional. Il s'agit de Sylvie Demers Trudel, de Voyages Bonsaï à l’Assomption, et d'Erika Alvarez, de l'agence Voyages Nunki, à Ste-Rose.

Il vous est possible d'assister à la présentation des résolutions et aux commentaires, en visionnant notre vidéo ci-dessous.


Erika Alvarez et Jean-Pierre Caron
Erika Alvarez et Jean-Pierre Caron
Un conseil élargi

La première résolution adoptée porte de 12 à 15 le nombre des membres pouvant siéger au conseil régional. Un élargissement qui favoriserait une meilleure représentation des différents points de vue de l'industrie mais qui pourrait également préparer l'arrivée au conseil de représentants des grossistes: '' Si le simple permis, grossiste et agence, arrive assez vite, automatiquement les grossistes vont avoir le droit de siéger au conseil [....] on aura de la place, si ça va dans ce sens là '' a expliqué Robert Turcotte.

Sylvie Demers Trudel
Sylvie Demers Trudel
Demande financière

Beaucoup plus délicate, la seconde résolution, également adoptée à l'unanimité, risque de créer quelques remous dans les relations entre le régional et le national. Robert Turcotte et d'autres avant lui, l'avaient déjà dit: la profession a besoin de visibiité, on doit en parler. Et en parler notamment dans les médias. Or tout cela coûte cher, et l'argent c'est l'ACTA National qui l'a et c'est l'ACTA national qui en dispose. Certes, les 7 conseils régionaux qui se rapportent au national ont voix au chapitre et peuvent exprimer leur opinion et faire leurs recommandations mais, pense Robert Turcotte, cela peut créer des dissensions. Au quel cas, l 'exécutif de l'Acta nationale prend ses décisions.


Donovan Gaudette de l'ACTA national était présent
Donovan Gaudette de l'ACTA national était présent
Et depuis que l'ACTA a perdu les revenus annuels de 700,000 $ générés par la vente de la carte IATA, sa situation financière n'est guère reluisante. Redoutant des lourdeurs dans la structure de l'ACTA nationale, -- il n'hésite pas à évoquer le cas de Centraide en Ontario où, dit-il, 98 % des fonds levés iraient à l'administration et 2 % seulement à la cause --- Robert Turcotte et le conseil régional aimeraient bien voir les sommes prélevées au Québec, être davantage disponibles pour des initiatives consacrées à la cause des agents de voyages du Québec.

C'est d'ailleurs ce qui était prévu lorsqu' en 2004, au terme d'une mémorable saga, l'ACTA avait récupéré une partie du membership de la moribonde Association Provinciale des Agents de Voyages (APAV), elle même née d'une mésentente du même ordre entre le régional et le national.


Moscou Côté
Moscou Côté
Une demande officielle

La résolution adoptée mercredi constitue donc une demande officielle faite à l'ACTA nationale de rétrocéder au régional 75 % des sommes perçues au Québec au chapitre des cotisations, moins les sommes reliées au salaire et au fonctionnement du directeur général régional, en l'occurence, Jean-Luc Beauchemin. Et de rétrocéder également 100 % des sommes levées par l'ACTA au Québec par le biais d'activités ou de commandites.

C'est au plus tard au moment où l'ACTA nationale déposera son budget, en novembre, que l'on saura si cette demande officielle aura ou non été honorée. En cas de refus, dit Robert Turcotte, le conseil régional se réunira pour envisager la suite des choses.



Jeudi 3 Septembre 2009 - 07:19