Anguilla: Des plages et des hôtels, top niveau!

Par Nathalie De Grandmont -

Située juste en face de Saint-Martin, Anguilla est longue et étroite comme une anguille, possède 14 000 habitants et se traverse en moins de 40 minutes. « Bon, OK, peut-être 45 si l’on doit s’arrêter à l’un des 6 feux de circulation, explique le chauffeur… ». Des feux de circulation qui ont fait leur apparition il y a quelques années à peine. Evidemment, presque tous les habitants se connaissent, d’autant plus qu’ils s’appellent tous Fleming, Gums ou Richardson; une demi-douzaine de noms de famille différents, tout au plus. Les plus âgés se souviennent que, dans les années 60, leur île était encore dépourvue d’électricité, de téléphone et de routes asphaltées. « Avec la naissance du tourisme, dans les années 80, l’ile est passée de l’enfance à l’âge adulte d’un seul coup, sans passer par l’adolescence ».; explique Merlyn Rogers, directrice de l’office de tourisme.

Aujourd’hui, toutes les infrastructures y sont présentes, bien sûr, et Anguilla possède des hôtels et des villas haut de gamme, régulièrement cités parmi les meilleurs des Caraibes par les lecteurs des magazines Conde Nast, Travel& Leisure et cie. Les habitants d’ Anguilla détiennent un passeport britannique (il s’ agit d’ un territoire outre-mer de la Grande-Bretagne) et bénéficient d’un niveau de vie relativement prospère par rapport à plusieurs autres îles des Caraibes. Etonnamment, plusieurs des personnes que j’ ai rencontrées décrivent leur île en énumérant ce qu’elle n’a pas… « Pas de gros bateaux de croisière (sauf les petits navires haut de gamme). Pas de Mc Do, de KFC ni aucune autre chaîne de restauration rapide. Pas de grandes chaînes hôtelières non plus et surtout, surtout : pas d’hôtels tout inclus ! Et sur une note personnelle, j’ ajouterais : pas de place non plus pour les petits budgets. Il s’ agit d’ un choix délibéré, qui semble être fort bien accepté par tous : du gouvernement jusqu’ aux locaux, qui y voient là un moyen de préserver la tranquillité de leur île et d’ encourager les visiteurs à essayer ses nombreux restaurants.

Par ricochet, Anguilla n’attire pas le tourisme de masse et ne l’a jamais souhaité non plus. Dès le départ, le gouvernement a préféré capitaliser sur une clientèle moins nombreuse mais plus sélecte et fortunée. De toute façon, l’aéroport de l’île n’accueille que les petits avions en provenance de Porto Rico ou de Saint-Martin. La plupart des visiteurs qui arrivent du Canada, des Etats-Unis ou de l’Europe le font d’ailleurs via l’aéroport Juliana de Saint-Martin; certains traversiers et plusieurs compagnies privées faisant la navette maritime entre les deux îles, en moins de 30 minutes.

« La plupart de nos hôtels sont des propriétés indépendantes; de moyenne taille, qui proposent des prestations de luxe et un service très personnalisé »; explique la directrice de l’ office de tourisme.

Heureusement, même s’ ils se situent tous dans le créneau du haut de gamme, la majorité des hôtels (et nous en avons visité pas moins d’ une dizaine!) ont chacun leur style et se concentrent surtout dans la partie ouest. Deux des pionniers, le Malliouhana et Cap Juluca, en sont respectivement à leur 25ème et 23ème année d’ opération. Le Malliouhana surplombe Meads Bay : l’ une des plus belles plages d’Anguilla, qui figure régulièrement aux palmarès des plus belles plages au monde. Cap Juluca se trouve au carrefour de Maundays’ Bay et Cove Bay : elles aussi longues et baignées par cette eau turquoise qui en fait rêver plus d’ un! Par contre, ces deux légendaires affichent un style différent : le Malliouna ayant un style plus traditionnel et « old fashioned » (des meubles en rotin, qui gagneraient à être un peu plus actualisés), tandis que Cap Juluca combine des meubles et des aménagements plus modernes, au cœur d’ une architecture et d’ éléments de décoration mauresques.

A l’exception des repas (toujours à la carte, partout dans l’ île), ces deux propriétés se rapprochent un peu des tout-inclus parce qu’ ils proposent une foule d’ activités, comprises dans le séjour. A Cap Juluca, par exemple, les hôtes peuvent utiliser sans frais toutes les embarcations nautiques (catamarans, kayaks, etc.) et disposent aussi d’ une centaine de livres et de DVD, mis à leur disposition dans la nouvelle bibliothèque. On leur propose aussi des excursions de « snorkelling » en face de la baie, des soirées de cinéma sur la plage, des petits concerts sur la terrasse au moment du coucher du soleil et des lecteurs MP3, remplis avec une sélection de succès locaux.

D’ ailleurs, cet hôtel a entrepris récemment une série de rénovations majeures, notamment pour améliorer encore davantage l’expérience plage. « La beauté et la tranquillité des plages est ce qui attire le plus les gens à Anguilla; explique Gary Thulander, directeur général de l’ hôtel Cap Juluca. « Par conséquent, nous avons doublé le nombre de nos services et attentions à la plage : les chaises y sont tout confort ( larges et munies de coussins), les gens reçoivent des bouteilles d’ eau à volonté et nous leur servons même quelques gâteries telles que brochettes de fruit et sorbets, offerts gracieusement à leur chaise, chaque jour. » Au cours des prochaines années, Cap Juluca procédera aussi à la rénovation et à l’ agrandissement graduels de toutes ses villas, pour en faire des unités encore plus grandes et luxueuses. Pour le moment, la première villa a été complétée. Immenses et meublées dans un style contemporain, les chambres donnent vue sur une piscine à débordement privée, avec la mer et la vue sur Saint-Martin qui se découpe à l’ arrière. Les futures villas (disponibles à la location d’ ici un an, sans doute) renfermeront aussi de nouvelles salles de bain immenses, dotées de leur propre jacuzzi, douche et un bain à débordement (comme les piscines du même genre) pour deux…

La nouvelle tendance : les super villas!

Depuis quelques années, Anguilla a également vu foisonner les complexes de villas et les « Super Villas », comme on les appelle ici, qui regroupent parfois jusqu’à 8 ou 10 chambres à coucher. Le Viceroy, le nouveau venu qui a ouvert ses portes en décembre dernier, propose d’ immenses villas qui regroupent de quatre à cinq chambres chacune. Pour le moment, le Viceroy fait beaucoup jaser : parce qu’ il appartient à une petite chaîne qui possède quelques autres hôtels aux Etats-Unis (ce qui est rare ici!) et parce qu’ il affiche un style résolument contemporain, un peu à l’ image des hôtels boutique branchés, que l’ on retrouve dans certaines villes. Des chaises très design dans les couloirs, des œuvres d’ art très accrocheuses à l’ entrée du restaurant et dans le lounge extérieur, idem à l’ intérieur des villas. Ces dernières possèdent toutes leur terrasse avec leur propre piscine à débordement, un immense salon, une cuisine équipée des meilleurs équipements, réseau wi-fi partout, etc.

Lors de notre passage, le Viceroy accueillait un groupe d’une quarantaine d’ amis qui se partageaient la location de quelques villas, pour y célébrer le quarantième anniversaire d’ un des leurs. C’ est un peu ce type de clientèle qui convient au Viceroy : des groupes d’ amis ou des collègues qui peuvent se partager la facture d’ une des villas; les plus petites ayant quatre chambres.

Vos clients ont un groupe, une famille ou un budget encore plus gros ? Dans ce cas, vous pouvez aussi leur recommander la villa Ultimacy, située dans la partie est de l’ île cette fois, à proximité de Shoal Bay (une autre plage très réputée). Cette villa ne compte pas moins de trois étages, 8 chambres à coucher, deux cuisines, une salle de jeux, plusieurs salons de détente, sans parler des immenses terrasses qui encerclent chaque niveau et de la piscine extérieure. Si vos clients n’ ont besoin que de deux chambres et recherchent un endroit un peu plus simple, l’alternative idéale s’avère probablement le Meads Bay Beach Villas.

Ouvert depuis un peu plus d’un an, cet établissement compte une demi-douzaine de villas décorées de façon simple mais coquettes. Elles sont équipées d’ une cuisine, un salon, deux salles de bain, deux chambres à coucher et une petite terrasse. La directrice des ventes, Mimi Gratton, est une Québécoise d’ origine, passionnée de cette île elle aussi. Compte tenu de la taille plus petite des unités, les prix y sont aussi plus abordables (entre 550 et 900$ US/nuit) et l’ établissement offre aussi 20% de commission aux agents de voyage. A titre de comparaison : les plus belles villas de quatre chambres du Viceroy (sur le bord de la mer) se détaillent en ce moment à 7500$ US/nuit.

Un reportage de
Nathalie De Grandmont

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Pour en savoir plus :

www.capjuluca.com;
www.ultimacyvilla.com,
www.viceroyanguilla.com,
www.meadsbaybeachvillas.com,
www.malliouhana.com


Office de tourisme d’Anguilla au Canada : 1 866-348-7447.


Sa directrice, Dale Pusching, sera d’ ailleurs à Montréal au début de mai, pour présenter d’ autres nouveautés et attraits de l’ île.