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Satisfaite du recrutement initial, L' A.Q.C.V. fait le point et dresse la table.



Satisfaite du recrutement initial, L' A.Q.C.V. fait le point et dresse la table.
Un mois jour pour jour après avoir entamé les démarches administratives pour faire accréditer leur association, les dirigeants de l'Association Québécoise des Conseillers en Voyages (AQCV) rencontraient hier, dimanche, les médias professionnels pour faire le point.

Étaient présents:Anita Bitton, directrice Montérégie-Estrie; Josée Mc Kercher, vice-présidente ; Gabriel Larouche, président; Nathalie Etesonne, secrétaire-trésorière et Ghislaine Coutu, membre (venue supporter sa patronne, Nathalie Etesonne). Richard Morneau, directeur, Québec-Chaudière-Appalaches était retenu à Québec.

Première constatation, les dirigeants de l' AQCV ne sont pas faciles à arrêter lorsqu'ils développent les arguments en faveur de la nouvelle association. Autour du président, Gabriel Larouche, deux conseillères-propriétaires, Anita Bitton et Nathalie Etesonne et une conseillère employée, Josée Mc Kercher, semblent occuper le terrain avec l'énergie de la conviction. En songeant à partir l'AQCV, Gabriel Larouche espérait pouvoir compter sur des "grandes gueules" pour formuler clairement les positions de l'association. Il a hérité d'un trio de charme, trois femmes qui n'ont pas la langue dans leur poche, qui se disent résolues à faire bouger les choses et à capitaliser sur ce qu'elles qualifient déjà d'un succès extraordinaire.

L'AQCV dit en effet se réjouir de compter à ce jour 126 membres, soit 126 conseillers ayant rempli un formulaire d'inscription et acheminé les 25 $ que coûte l'adhésion. " Nous ne sommes pas en compétition avec l'ACTA, déclare Anita Bitton, mais si après tant d'années, une association comme l'ACTA compte 350 agences membres, recruter 126 membres en moins d'un mois est un résultat extraordinaire !"

La Secrétaire -Trésorière, Nathalie Etesonne, qui réceptionne les inscriptions, observe que sur les 126 membres, un grand nombre sont des propriétaires d'agences et 30% appartiennent à plusieurs regroupements qu'elle refuse d'identifier pour l'instant. Rappelons que le président du Groupe Atrium, Sylvain Lastère s'est exprimé publiquement en son nom personnel, en faveur de l'AQCV la semaine dernière,

Le membership va-t-il augmenter?
Les dirigeants de l'association estiment que de nombreux conseillers sont prêts à devenir membres mais certains craignent de s'afficher pour l'instant. " Je respecte ça", dit Anita Bitton qui laisse entendre que certains dirigeants de l'AQCV ont reçu des courriels haineux. "Il y a des gens qui essaient de nous mettre des bâtons dans les roues, dit elle, pourtant nous n'avons déclaré la guerre à personne insiste-t-elle. On est là parcequ'il y a une vide à combler. Quelqu'un doit dire assez c'est assez!"

"L'AQCV existe parceque nous souffrons tous d'une écoeurentite aigüe" ajoute Josée Mc Kercher.

Et le président de l'AQCV, Gabriel Larouche de renchérir: " Nous voulons occuper tout l'espace qui revient aux conseillers en voyages dans le débat public et prendre rapidement des positions fortes."

Faute de moyens pour lancer des campagnes de recrutement, l'AQCV compte sur le bouche à oreille, sur ses interventions dans les forums et les médias et sur son site internet pour atteindre son objectif qui est de recruter 1000 membres. Le site Internet vient d'ailleurs de changer d'adresse:www.AQCV.com

La rapidité de réaction tient à coeur aux dirigeants, ils expriment d'ailleurs leur position sur le 8% . " Nous maintenons un non ferme aux taux de commissions de 8% et nous invitons tous les conseillers en voyages, membres et non membres, à délaisser les produits vendus à ce taux. Il est impossible pour une agence de survivre à un rendement pareil."

"il ne s'agit pas d'un appel au boycott", dit Anita Bitton qui précise que "l'AQCV, ne peut pas faire d'appel au boycott."

Gabriel Larouche évoque également à titre d'exemple la possibilité de produire et distribuer aux membres de l' AQCV une liste de tous les hôtels proposé par Go Travel Direct afin qu'ils soient délaissés dans la mesure du possible.

Anita Bitton, directrice Montérégie-Estrie; Josée Mc Kercher, vice-présidente ; Gabriel Larouche, président; Nathalie Etesonne, secrétaire-trésorière et Ghislaine Coutu, membre.

Anita Bitton , directrice régionale Montérégie - Estrie de l'AQCV
Anita Bitton , directrice régionale Montérégie - Estrie de l'AQCV
Mais si l'AQCV dit qu'elle ne part pas en guerre, elle fait cavalier seul et n'entretient pas pour l'instant de communications avec l'ACTA, ou l'ATOQ.

"L'Acta m'avait approché personnellement avant le lancement de l'association, explique Gabriel Larouche, ils voulaient me donner un poste dans le nouveau conseil consultatif, mais j'ai eu le sentiment que l'offre n'avait pour but que d'étouffer l'AQCV dans l'oeuf et je n'y ai pas donné suite. L'ACTA et l'AQCV ne sont pas des compétiteurs, nous sommes complémentaires. "

La principale frustration des dirigeants semble trouver son origine dans le comportement des grossistes à l'endroit des agents de voyages: "Ils nous prennent pour des imbéciles, pourtant c'est nous qui les avons installés là où ils sont, regrette Anita Bitton, et pourtant ils ont tout à perdre." Et elle précise: " pourquoi ne nous disent -ils pas simplement que dans cinq ans ils vendront en direct. La moindre des choses c'est qu'ils nous préviennent à l'avance lorsqu'il changent les règles du jeu comme certains viennent de le faire. Nous aussi nous pouvons prendre des actions sans préavis."

Nathalie Etesonne, fait pour sa part allusion à l'initiative récente de SIREV d'afficher les produits de Go Travel Direct sur son système. Une initiative qui aurait été prise par SIREV pour aider les agents dans leur travail." Je trouve cela embêtant quand le client aperçoit sur mon écran l'offre de Go Travel Direct. On ne m'a pas demandé mon avis et je n'ai pas besoin de ça dit-elle."

Mais la frustration se précise quand l'AQCV propose dans un communiqué sa propre lecture du phénomène du discounting, dénonçant notamment la complicité entre grossistes et discounters.

"Actuellement, nous servons de vache à lait pour le marché de masse. Depuis de nombreuses années, les grossistes nous demandent de les aider et de promouvoir leurs réservez-tôts. Ils impriment leurs brochures bien avant la saison... nous reçoivent avec des coktails et canapés, et ceci, afin de bien positionner leurs produits... En retour, ils s'empressent de fournir à pleins containers, tous les discounters qui apparaissent sur le marché. Nous sommes utilisés comme bureau de tourisme touristique auprès de cette clientèle de masse qui s'empresse ensuite de réserver chez les discounters.

Ce marché de masse , qui était une source de revenus importants et nécessaires pour l'ensemble du réseau; que ce soit au niveau de l'emploi et de nos charges administratives; tout cela leur importe peu , du moment qu'ils écoulent leurs inventaires.

Ils veulent conserver leurs parts de marché ? Parfait! Qu'ils le fassent avec nous, en commençant par faire respecter des prix planchers pour tous , et en nous rétribuant de façon à nous permettre de gagner convenablement notre vie. Ils jouent sur deux tableaux , mais l'AQCV va développer de plus en plus de solutions de rechange qui seront présentées à ses membres et qui risquent de les confiner à un seul tableau"


Les solutions de rechange évoquées visent notamment à contourner les grossistes.

" Nous allons procurer à nos membres des outils concrets leur permettant d'éviter les grossistes lorsque nécessaire" indique Josée Mc Kercher. " Il est très possible aujourd'hui de construire ses propres produits avec des grossistes réceptifs, c'est déjà une pratique courante dans l'industrie et chez plusieurs de nos membres. Nous avons tous des outils à poposer aux conseillers qui sont en perte de vitesse ou sont découragés" assure -t-elle.

L'AQCV perçoit en effet que de nombreux agents et conseillers sont démotivés ou découragés par les baisses de commissions et les discounters et l'association estime qu'elle est en mesure de renverser la vapeur à ce niveau.

"Nous sommes des professionnels, et nous voulons la reconnaissance du conseiller en voyage" lance Anita Bitton" Nous, on veut continuer à avancer, on est capable de faire autre chose et nous souhaitons travailler dans la plus grande transparence. Nous n'allons pas nous laisser crever comme ça, on va se battre! Nous ne se sommes pas aveugles, Internet n'est pas un ennemi, mais plutôt un outil et, le discounting que nous dénonçons, est un modèle comme un autre. Nous sommes contre mais c'est une réalité. L'important c'est qu'il y a d'autre façons de réaliser de bonnes affaires et c'est là qu'il faut regarder, dit-elle, citant en exemple l'agence Voyages Jean-Pierre qui, explique-t-elle, fait de bonnes affaires sans avoir recours au discounting."

Créer une coopérative d'achat est une autre solution par laquelle plusieurs dirigeants se disent intéressés, faisant référence au projet de Pierre Léo Joseph, qui est membre du CA de l'ACTA au Québec, et qui, en son nom personnel serait à mettre en place une telle coopérative d'achats.

La première assemblée de l'AQCV "devrait" avoir lieu durant la seconde moitié de novembre, aucune date n'a cependant été arrêtée pour l'instant.

Mardi 25 Octobre 2005 - 13:16






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