Vous lisez J'ai mon voyage!

La République dominicaine : pas que des plages! (reportage)



Au sommet du Mont Isabel de Torres, on peut emprunter plusieurs sentiers bordés de jardins fleuris, ruisseaux, bassins, palmiers, tamariniers et acajous (l’arbre national).
Au sommet du Mont Isabel de Torres, on peut emprunter plusieurs sentiers bordés de jardins fleuris, ruisseaux, bassins, palmiers, tamariniers et acajous (l’arbre national).
Par Natalie Sicard ------ Les 350 000 touristes québécois qui la visitent chaque année foulent avec bonheur le sable de ses plages paradisiaques. Mais la République dominicaine recèle bien d’autres merveilles à découvrir!

Vue du téléphérique qui nous dépose au sommet du Mont Isabel de Torres
Vue du téléphérique qui nous dépose au sommet du Mont Isabel de Torres
On y foule aussi le sol de la «plus ancienne ville du Nouveau Monde », à Saint-Domingue, sa capitale; les amateurs de culture nationale visiteront ses nombreux musées, tandis que les amoureux de la nature seront comblés par la richesse de sa diversité. Petite tournée de quelques belles excursions à faire autour de Puerto Plata et Punta Cana.

Si la région de Puerto Plata était très populaire dans les années 1980, elle a perdu un peu de ses lettres de noblesse au profit de Punta Cana. Pourtant, elle offre plusieurs attraits uniques à ses visiteurs. C’est ce que les agents de voyage, tours opérateurs et journalistes ont pu constater lors de la 4ème édition de '' Discover Puerto Plata Market Place '', qui se déroulait du 7 au 9 octobre dernier au Lifestyle Holidays Vacation Resort de Puerto Plata.

La Place de l’Indépendance à Puerto Plata
La Place de l’Indépendance à Puerto Plata
Ce salon de tourisme d’affaires coïncidait avec l’inauguration de Amber Cove, le nouveau port de croisières de Puerto Plata, qui devrait attirer plus de 400 000 visiteurs chaque année. Culture, gastronomie, tourisme d’aventure, activités éco-touristiques, ces derniers ne seront pas déçus des attraits de cette province.

La ville aux mille reflets
Puerto Plata, qui veut littéralement dire le « port argenté » doit son nom à Christophe Colomb à cause du reflet argenté du soleil sur ses flots. C’est du haut du Mont Isabel de Torres, juché à 793 mètres, qu’il l’aurait ainsi baptisée, quand il découvrit l’île en 1493. C’est donc une excellente entrée en matière que de prendre le téléphérique - le seul des Caraïbes- jusqu’à son sommet pour y admirer une vue panoramique exceptionnelle sur toute la région. Situé au cœur de la Reserva Cientifica Isabel de Torres où poussent palmiers, tamariniers et acajous (l’arbre national), on peut là-haut emprunter plusieurs sentiers bordés de jardins fleuris après avoir contourné l’impressionnante statue du Christ Rédempteur de 16 mètres de haut!


Une maison typique de Puerto Plata
Une maison typique de Puerto Plata
La ville, elle, se démarque par des bâtiments aux couleurs pastel dont la plupart ont été rénovés. Tout un plan de revalorisation de la ville est en marche. On le constate en arpentant les nouveaux aménagements du Malećon, cette longue promenade bordant l’océan sur plusieurs kilomètres jusqu’à la forteresse de San Felipe bâtie en 1564. Une balade incontournable.

On convergera ensuite vers la Place de l’Indépendance. Située au cœur du centre historique, entourée de bâtiments victoriens et certains Art Déco, comme l’église San Felipe, c’est le lieu de rencontre et de rassemblement lors des grandes manifestations artistiques et culturelles. C’est un bon point de départ pour rayonner dans les rues animées qui l’entourent.

La pierre Larimar à l'état brut
La pierre Larimar à l'état brut

Un artisan en train de polir la pierre Larimar dans une échoppe de Puerto PLata
Un artisan en train de polir la pierre Larimar dans une échoppe de Puerto PLata
L’or et la turquoise dominicaine
Se trouve sur l’une d’elle, dans une des plus belle maison victorienne de la ville, le Musée de l’Ambre. C’est que la côte nord du pays est aussi nommé la “Côte de l’Ambre » et pays est le deuxième producteur mondial. C’est dans ses montagnes que l’on trouve cette résine végétale fossilisée. D’ailleurs, toutes les petites boutiques et échoppes proposent des bijoux d’ambre ou de «larimar», la pierre nationale de couleur bleu ciel. On peut même parfois y voir les artisans à l’œuvre. Chose certaine, on risque fort de vous y offrir un petit verre de mamajuana, un élixir typique fait à partir de racines et d’écorces macérées dans du vin rouge, du rhum et du miel, dont on dit qu'il a certains pouvoirs aphrodisiaques!

Le restaurant Mares
Le restaurant Mares
Pour goûter à la gastronomie locale dans un cadre original, on fait un saut au restaurant Mares. Dans une résidence lotie d’un magnifique jardin tropical aux allures de galerie d’art - plusieurs expositions y ont lieu - le sympathique chef propriétaire Rafael Vasquez revisite avec audace les classiques de la gastronomie dominicaine, comme le « cabri dominicain au rhum Brugal » une viande très appréciée et cuisinée dans des recettes propres à chaque région.

La distillerie de Rhum Brugal produit 1 300 000 litres de rhum par année
La distillerie de Rhum Brugal produit 1 300 000 litres de rhum par année
Bref, on ne s’ennuie pas à Puerto Plata! Les festivals s’enchainent d’ailleurs toute l’année : le festival de jazz en novembre, celui du merengue en octobre, la nuit du cigare caribéen, le carnaval en février…

Une dégustation de rhum?
Les amateurs se réjouiront de pouvoir visiter à 1 kilomètre de la ville la distillerie de rhum Brugal, la plus grande distillerie du pays qui en compte environ une quinzaine. Celle-ci produit annuellement l'équivalent de 1 300 000 litres de rhum brun ou blanc. La visite est brève, on y voit la mise en bouteille du rhum et on y apprend une foule d’informations en diaporama et photos sur la production au pays. Les guides savent bien pimenter la visite et on peut s’y procurer différentes variétés de rhum de haute qualité et à des prix intéressants.


Cabarete, la Mecque des sports nautiques
Cabarete, la Mecque des sports nautiques
Une virée à Sosúa et Cabarete
À 25 km au nord-est de Puerto Plata, la plage de Sosúa est l’une des plus belles destinations de plongée dans les Caraïbes, avec ses eaux cristallines, ses coraux d’une diversité exceptionnelle et ses poissons de toutes les couleurs. Les plongeurs en prendront plein la vue. Mais la ville offre aussi un autre attrait inattendu. Puisqu’elle accueilli dans les années 1940 quelques centaines de réfugiés juifs et européens, qui ont entre autres mis sur pied des fermes laitières et d’élevages toujours prospères aujourd’hui, on s’initie à leur histoire au musée juif et on fréquente ses quelques descendants à la synagogue. Sosúa, qui a déjà été très prisée des touristes mais qui a chuté en popularité, semble vivre un renouveau. Le nouvel Hôtel Gansevoort de la Playa Imbert.a été mentionné comme « destination soleil à surveiller » en 2015 par Travel + Leisure et Condé Nast Traveler’s. À suivre…


Descente dans les chutes de Damajagua
Descente dans les chutes de Damajagua
Plus festive, avec entres autre ses nombreux bars et cafés qui longent la plage, Cabarete est la Mecque des sports de glisse. Le surf, le kite surf ou encore la planche à voile y sont maîtres. En effet, l’endroit est devenu peu à peu la l’un des dix meilleurs endroits du monde pour la planche à voile et le kite surf. D’ailleurs chaque année, en février, c’est le rassemblement des pros qui s’affrontent dans la compétition « Master of the Ocean ».

Quelques attraits naturels à ne pas manquer
Situé à une demi-heure de Puerto Plata, on ne saura manquer les chutes de Damajagua, une suite de 27 cascades qui dévalent des parois rocheuses pour aboutir dans des piscines et bassins d’eau émeraude. Il faut marcher, glisser, nager, parfois plonger dans ses eaux. C’est sportif! Mais cette expédition, qui commence par une heure de marche en montagne et d’au moins 3 heures de descente dans les cascades offre la chance d’y vivre une aventure unique au cœur de la forêt tropicale humide de la République Dominicaine.


Cayo Arenas, un îlot de sable au milieu de la mer. Idéal pour s’y sentir comme Robinson
Cayo Arenas, un îlot de sable au milieu de la mer. Idéal pour s’y sentir comme Robinson
À 90 km à l’ouest de Puerto Plata, vers le village de Punta Rucia, le Parc National de Estero Hondo est une zone naturelle protégée où l’on peut observer des lamentins qui y ont élu domicile. L'exploration de la réserve s'effectue en canoë-kayak ou en planche à rames (en SUP). On peut combiner cette visite avec un arrêt à Cayo Arenas, nommée aussi « Paradise Island », un minuscule îlot de sable blanc au milieu de l’Atlantique pour y faire de la plongée ou carrément pour s’y sentir comme Robinson Crusoé!

Non loin de là, le Parc national Isabela, du nom de la première colonie érigée par Christophe Colomb dans le Nouveau Monde permet de voir des vestiges de ce qu’on croit avoir été l’église où la première messe du Nouveau Monde a été donnée. Sur le site, dans la magnifique baie Isabela on peut voir un sanctuaire catholique, un petit musée qui abrite des reliques de l’époque de la découverte, deux musées consacrés au peuple Taïno et ce qui reste de la maison de Colomb.

Vue de la Tubagua Plantation Eco Village
Vue de la Tubagua Plantation Eco Village
Autre coup de cœur est la Tubagua Plantation Eco Village, un Éco-Lodge situé à 1000 pieds au-dessus du niveau des mers et offrant une vue époustouflante sur la côte nord de Puerto Plata. Pour vivre une expérience authentique de la campagne dominicaine, on y propose, entre autres, quelques randonnées, dont les routes du café et de l’ambre, des bains de boue, une incursion dans l’agriculture biologique ou l’observation d’oiseaux. On y va seulement pour la journée ou ce peut être une belle option pour qui voudrait fuir pour un court séjour l’ambiance des tout-inclus et vivre un avant-gout d’un séjour éco-touristique en République Dominicaine. C’est qu’à ce niveau le pays à beaucoup à offrir : les plus hautes montagnes et le plus grand lac des Antilles, des paysages très variés, des forêts luxuriantes, et au centre du pays : le plus hauts sommet des Caraïbes : le Pico Duarte à 3175 mètres d’altitude…


¿Vamos a bailar a Santo Domingo?
Si les îles Saona et Catalina sont aux palmarès des excursions à partir de Punta Cana, la capitale de Saint-Domingue, festive et riche d’histoire et à deux heures de route vaut le détour!

Cathédrale Sainte-Marie de l’Incarnation à Santo Domingo
Cathédrale Sainte-Marie de l’Incarnation à Santo Domingo
Fondée en 1498 par Colomb et son frère Bartholomé, premier siège du pouvoir espagnol et deuxième ville dans le Nouveau Monde après La Isabela, c’est là où s’élevèrent la première cathédrale, le premier hôpital, la première douane et la première université d’Amérique.

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, on y visite principalement la zone coloniale de la ville. Au détour de ses rues et bâtiments datant du 16e siècle, plusieurs arrêts sont incontournables dont sa forteresse, construite pour protéger la ville des corsaires et des conquérants et l'Alcázar de Colón. Cette villa construite pour Diego Colomb, gouverneur de l'île et fils de Christophe, servie pendant plusieurs décennies de quartier général des opérations de conquête des Caraïbes et de l'Amérique du Sud. Devenu aujourd’hui un musée colonial, on y déambule d’une pièce à l’autre à la découverte des meubles, armes et tapisseries d’époque.


Un groupe d’étudiantes devant l’Alcazar de Colon
Un groupe d’étudiantes devant l’Alcazar de Colon

Sur la Calle El Conde
Sur la Calle El Conde
On arpentera l’avenue piétonne El Conde et on s’arrêtera admirer la Cathédrale Sainte-Marie de l’Incarnation. Les amateurs d’histoire iront vers la Plaza de la Cultura y visiter le musée Taïno, le musée de l’Homme dominicain ou le musée de Las Casas Reales dans lesquels on s’initie au patrimoine du peuple Taïno, premiers hommes installés sur l'île. S’y trouve aussi un musée d’art moderne. La peinture est un art très prisé des Dominicains et dehors ou dans les boutiques on découvre partout les œuvres des peintres locaux.

On fait la fête!
À Saint Domingue, on assiste tout au long de l’année à des manifestations culturelles, que ce soit le carnaval – le 27 février – jour de l’indépendance- ou encore le Festival de Jazz et le Festival de Merengue en été. C’est que le Merengue est né au 19ème siècle en République Dominicaine et a servi de base à la création de la Bachata dans les années 60! Or, le soir venu, et spécialement le dimanche, sur la rue Venezuela aux pieds des ruines du Monastère de San Francisco, on se laissera facilement entrainer par le groupe Bonyé qui enflamme la place avec des airs de merengue, bachata, salsa, boléro ...


Le groupe Los Hermanos Rosario
Le groupe Los Hermanos Rosario
Mais on peut aussi surveiller, dans les multiples bars et cafés, dont le Country Club ou le Ferro Café, les concerts des grands noms de la musique dominicaine comme Tono Rosario et son groupe "Los Hermanos Rosario" que j’ai eu la belle surprise de découvrir. Si vous avez la chance de les attraper lors de votre passage au pays, vous ne le regretterez pas!!


Le groupe Bonyé enflamme la foule avec des airs de merengue, bachata et salsa tous les dimanches soir
Le groupe Bonyé enflamme la foule avec des airs de merengue, bachata et salsa tous les dimanches soir

Sur le toit de l'Hôtel Billini
Sur le toit de l'Hôtel Billini
La plupart des hôtels de Punta Cana offrent l’excursion d’une journée dans la capitale. Mais pour y passer une nuit ou plus sur place, l’hôtel boutique Billini est une belle option. Chic et moderne, avec une piscine sur le toit avec vue sur la ville c’est le tout premier hôtel boutique de luxe dans quartier colonial.

Infos supplémentaires :
www.godominicanrepublic.com



Mercredi 18 Novembre 2015 - 09:28






Inscription à la newsletter