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L'A.Q.C.V. propose la création d'un 'Conseil Québécois du Voyage'



Gabriel Larouche
Gabriel Larouche
Moins de 2 semaines après sa formation, l'Association Québécoise des Conseillers en Voyages (A.Q.C.V.), lance un appel aux forces vives de l'industrie et propose la création d'un Conseil Québécois du Voyage. Un conseil qui, selon le scénario du président de l'association, Gabriel Larouche, serait composé de 2 représentants de l'A.Q.C.V.(conseillers en voyages), 2 représentants des regroupements et 2 représentants des grossistes. Sans écarter complètement l'idée que l'ACTA puisse faire partie de ce conseil, le président de l'A.Q.C.V, Gabriel Larouche, n'y voit pas d'utilité pour l'instant. " L'ACTA, dit-il est une grande association canadienne, nous sommes préoccupés par les problèmes ici au Québec"

"Ce grand Conseil Québécois du voyage, nous amènerait à faire nos devoirs et à apporter des correctifs rapides à la situation actuelle, déclare Gabriel Larouche qui ajoute que ce conseil serait même un porte parole sérieux et efficace auprès de l'O.P.C. pour en arriver à créer des normes et des façons de faire qui nous ressemblent. "


Philippe Sureau
Philippe Sureau
L'idée d'un "conseil" pourrait faire son chemin si l'on songe que la semaine dernière, Philippe Sureau, vice président distribution de Transat, déclarait au magazine Tourisme plus qu'il fallait "arrêter de nous énerver avec le 8 % de Nolitours pour réfléchir, tous ensemble, avec l’ACTA et l’AQCV, à des solutions."

Mais pour l'A.Q.C.V., le Conseil Québécois du Voyage, est pour l'instant une simple proposition, "le signe de notre ouverture d'esprit", indique Gabriel Larouche lorsqu'on lui demande si l'A.Q.C.V. entend prendre dans l'immédiat des initiatives concrètes allant dans ce sens. "La proposition est lancée et si quelqu'un veut s'impliquer tout de suite dans ce projet, nous sommes prêts à l'épauler. "

Il faut dire que les nuits de Gabriel Larouche sont de plus en plus courtes car, parallèlement à ses activités dans une association qui vient de voir le jour, il doit continuer à gérer son entreprise. La paternité, dans ses premières heures, comporte son lot de distractions. " Nous sommes encore au stade de l'organisation, dit -il mais ça avance très bien. Des directeurs régionaux ont été nommés dans les principales régions du Québec et nous tiendrons bientôt, au moment opportun, notre première assemblée générale, afin d'arrêter les grandes orientations de l'Association. Les formulaires d'adhésion commencent à circuler sur Internet mais une copie sera publiée d'ici la fin de la semaine dans un magazine de l'industrie et puis, ajoute-t-il, nous avons maintenant une adresse courriel dédiée: aqcv2005@yahoo.ca ", ce qui permettra à l'adresse " cool voyages" de refroidir un peu.

Mais si le discours ambiant est au dialogue, Gabriel Larouche tient néanmoins à réitérer les frustrations des conseillers en voyages et particulièrement celles des membres de l'A.Q.C.V.

"Le réseau actuel des détaillants au Québec, dit-il, de par ses obligations, ne peut se permettre de perdre tout le marché de la clientèle de masse, et surtout, il ne peut se permettre de se faire brader par des discounters rapaces."

Réagissant aux commentaires de Philippe Sureau qui lui demandait de comprendre que l'industrie change, Gabriel Larouche indique que l'A.Q.C.V. est "très consciente que des changements importants se sont opérés dans l'Industrie du voyage depuis quelques année et qu'elle est aussi très consciente que si rien ne change, c'est toute l'Industrie du voyage au Québec qui va basculer."


L'A.Q.C.V.  propose la création d'un 'Conseil Québécois du Voyage'
À l'instar de l'ACTA qui trouve intéressant le concept de Mandant- mandataire, l'A.Q.C.V. estime que l'approche de Nolitours, en ce qui concerne le respect des prix publiés, est de bonne augure. " Mais cette pratique doit être suivie par l'ensemble des fournisseurs" dit -il , rappelant par ailleurs avec vigueur que l' "A.Q.C.V. n'est aucunement d'accord avec des taux de commission à 8%."

"Il est inconcevable, dit-il, que l'ensemble du réseau de détail se fasse court-circuiter par la majorité des grossistes qui laissent vendre leurs produits à vils prix sur le web. Au rythme auquel apparaissent les discounters de tout acabit, tout le réseau de détail est en train de passer pour une bande de voleurs."

Et il illustre son propos par une réflexion: "Quand un client s'aperçoit qu'il peut obtenir le même produit, même hôtel, même date, même vol, chez voyages à rabais, à 300$ moins cher par tête ! comment dois-je réagir ? pourquoi me paierait-il cette différence ? parce que je suis gentil?"

Blâmant les grossistes qui acceptent le bradage de leurs produits, Gabriel Larouche leur demande maintenant un retour d'ascenseur. "Vous nous demandez de promouvoir vos produits, de profiter des réservez-tôt, d'aller vous rencontrer dans vos présentations etc...etc...dit-il. Vous êtes en train de prendre tout le réseau des conseillers en voyages pour des idiots. Que vous liquidiez vos surplus à 7 jours du départ, on pourrait s'en accomoder, mais ayez un peu de fierté pour des gens qui vous ont aidés à grandir, ayez la décence de nous retourner maintenant l'ascenseur. "

C'est pour parler de ces irritants et tenter de renverser la vapeur que l'A.Q.C.V. lance l'idée du Conseil Québécois du Voyage, se disant "confiante qu'un dialogue franc et sincère entre les différents partenaires permettrait une meilleure compréhension et cohésion sur les enjeux actuels."





ndlr : parmi les irritants, la nouvelle décoration du métro de Montréal !


Mardi 4 Octobre 2005 - 21:28






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