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Deux événements à retenir…



Le territoire virtuel de l’Acadie s’agrandira lors de la prochaine édition du Congrès mondial acadien, en 2014. Il s’étendra pour l’occasion aux « terres et forêts » du nord du comté d’Aroostook, dans le Maine, au Témiscouata, Québec, et à la République du Madawaska, au Nouveau-Brunswick. (cr.photo : Tourisme Nouveau-Brunswick, Canada)
Le territoire virtuel de l’Acadie s’agrandira lors de la prochaine édition du Congrès mondial acadien, en 2014. Il s’étendra pour l’occasion aux « terres et forêts » du nord du comté d’Aroostook, dans le Maine, au Témiscouata, Québec, et à la République du Madawaska, au Nouveau-Brunswick. (cr.photo : Tourisme Nouveau-Brunswick, Canada)
Deux événement majeurs très différents retiendront l’attention l’été prochain au Québec et bien en-dehors de nos frontières puisque tous deux ont une portée internationale appréciable. Il s’agit du prochain Congrès mondial acadien qui réunit les Acadiens de la diaspora mondiale, et de la commémoration du 100e anniversaire du naufrage de l’Empress of Ireland, la plus grave tragédie maritime après le Titanic.

Texte et photos : Yves Ouellet --- Pour une cinquième fois depuis 1994, la diaspora acadienne mondiale est invitée à des retrouvailles familiales grandioses de même qu’à un feu roulant de spectacles qui se dérouleront du 8 au 24 août. Il faut l’avoir vécu, même si on ne croit pas avoir de racines acadiennes, pour comprendre la charge d’émotions, de plaisir et de fierté émanant de cet manifestation unique qui ne revient qu’au cinq an.

Plusieurs premières

Pour une première fois, le Congrès mondial acadien se déroulera donc sur trois territoires distincts dont le Nouveau-Brunswick, le Québec, et une partie aux États-Unis, ce qui constitue un casse-tête considérable pour l’organisation. En plus de la rencontre de 120 grandes familles qui est au cœur des festivités, le Congrès mondial acadien affiche un programme communautaire dans lequel s’impliquent toutes les localités. De même un volet culturel imposant et un nouvel aspect très branché qui culminera lors de la cérémonie d’ouverture au point central du territoire, en pleine forêt, mais retransmis sur le Web. À cela s’ajoute un Espace multimédia interactif à Edmundston et Le Grand Rassemblement Jeunesse à Pohénégamook (QC). Quant à la dimension mondiale de l’Acadie, elle aura sa vitrine à Grand-Sault (N.-B.). »

« Le Comité organisateur est à pied d’œuvre depuis plus de quatre ans pour assurer la coordination de l’événement qui se déploiera au-delà de trois frontières, » explique le Directeur des programmes : Marc Beaulieu.
« Le Comité organisateur est à pied d’œuvre depuis plus de quatre ans pour assurer la coordination de l’événement qui se déploiera au-delà de trois frontières, » explique le Directeur des programmes : Marc Beaulieu.
On sait déjà que le spectacle d’ouverture sera conduit par le porte-parole du Congrès, Roch Voisine, natif du Nouveau-Brunswick et qui a grandi à Notre-Dame-du-Lac, dans le Témiscouata voisin. « Tout débutera à Edmundston, le 8 août 2014, sous le thème L’Acadie du monde qui illustre les dimensions internationale et populaire de ce rassemblement monstre. Le Maine (Madawaska) accueillera le grand spectacle du 15 août qui devrait être animé par Zachary Richard. Quant au spectacle de fermeture du 24 août, ou les cérémonies du nouveau départ, qui ouvrent la voie vers le prochain congrès, elles se dérouleront dans la municipalité de Témiscouata-sur-le-Lac avec une réunions d’artistes réputés, sous le thème Acadie-Québec, » raconte Marc Beaulieu.

En mouvement

Les déplacements entre le Témiscouata et la grande région d’Edmundston ne causent naturellement pas problème mais il n’en est pas de même pour la portion américaine des activités. Tenant compte du fait que le secteur rapproché ne compte que deux petits postes douaniers accédant au Maine, et quatre si on s’éloigne un peu, il y a là une logistique importante à mettre sur pied puisqu’on anticipe que plusieurs dizaines de milliers de personnes pourraient s’y présenter pour le grand spectacle de la Fête nationale, le 15 août. « À cause des particularités géographiques et historiques de nos régions, qui ont toujours été des étapes sur la route des canoteurs, des portageurs puis du train et du transport routier, nous voulons axer l’événement sur le transport et les déplacements. Les participants devront être mobiles. Nous travaillons depuis deux ans sur la problématique transfrontalière. D’abord, en incitant les participants à avoir un passeport et à en faire la demande tôt. De plus, la programmation des activités est élaborée pour inciter les gens à traverser les douanes le plus tôt possible et les divertir aux abords des postes frontières. Nous sommes déjà à organiser des espaces de stationnement et des services de navette pour franchir la frontière.»

Plusieurs dizaines de milliers de festivaliers sont attendus dans le Maine pour la Fête nationale des Acadiens, le 15 août. (cr. photo:Tourisme Nouveau-Brunswick, Canada)
Plusieurs dizaines de milliers de festivaliers sont attendus dans le Maine pour la Fête nationale des Acadiens, le 15 août. (cr. photo:Tourisme Nouveau-Brunswick, Canada)
On sait d’expérience qu’un grand nombre de participants à ces activités de masse sont des campeurs qui se déplacement en VR. Plusieurs visiteurs seront reçus par des familles mais, pour ceux et celles qui entendent résider en milieu hôtelier, est-il inutile d’ajouter qu’il faudra s’y prendre à l’avance pour réserver.
Informations : cma2014.com

« LE DÉSASTRE DE "L'EMPRESS OF IRELAND » il y a 100 ans…

"Oceano Nox"

Tel était le titre du journal Le Progrès du Golfe de Rimouski qui publiait le 5 juin 1914 :
Après tout ce qui a été dit et écrit dans les journaux canadiens et américains, aussi bien que dans notre journal, sur cette affreuse catastrophe qui s'est produite pour ainsi dire à la porte de Rimouski et qui restera tristement célèbre comme l'un des plus terribles sinistres maritimes dont l'histoire du monde fasse mention, nous ne croyons pas qu'il soit à propos de nous étendre bien longuement aujourd'hui sur cet affligeant sujet. Nos lecteurs préfèrent sans doute que nous leur donnions cette semaine un précis historique de l'événement d'après les renseignements les plus sûrement établis jusqu'à ce jour.

Deux événements à retenir…
28 mai 1914 - "L'Empress of Ireland", ayant à son bord 1477 personnes, dont 1057 passagers et 420 hommes d'équipage, part de Québec à destination de Liverpool, vers 4.35 hrs p.m., sous la conduite du pilote Adélard Bernier; 29 mai - Vers 2 hrs a.m., quelques minutes après avoir laissé son pilote à la Pointe-au-Père, l'Empress, reprenant sa course vers la haute mer, est abordé en face de Ste-Luce par le charbonnier "Storstad", Capt. Andersen, qui se dirigeait vers la Pointe-au-Père, pour prendre son pilote. Environ dix minutes après l'affreuse collision, l'Empress, profondément atteint dans ses parties vitales, sombre dans 21 brasses d'eau et périt corps et biens. "Le Druid" steamer du gouvernement pose à l'endroit du sinistre une bouée à gaz, qui seule indique qu'au fond des flots gît avec près de 900 victimes, l'un des plus grands et des plus somptueux paquebots de l'univers.
Une patrouille d'hommes chargés de surveiller la rive sud et prendre soin des cadavres ou débris qui pourront atterrir est établie dans toutes les paroisses riveraines à l'est de Rimouski. On ne sait pas encore si le paquebot coulé pourra être renfloué.

Deux événements à retenir…
Aucun cadavre n'apparaît sur les flots. Il est probable que toutes les victimes non repêchées sont restées emprisonnées dans les entrailles du navire.
Sur les 1477 personnes embarquées à Québec, 1012 sont mortes. À Rimouski, les 465 survivants sont soignés, habillés et nourris. Les corps que l'on ramène du lieu du naufrage sont empilés dans les hangars du quai. Pendant des jours, on retourne sur le fleuve à la recherche de cadavres. Dans le monde entier, on est consterné par la nouvelle. Quant au Storstad, il poursuit sa route jusqu'à Montréal, sa proue renfoncée.

La rapidité du naufrage a défavorisé les personnes qui ne connaissaient pas le navire. 248 membres d'équipage s'en sont sorti, c'est presque la moitié des survivants, alors que 840 passagers ont perdu la vie, soit plus que sur le Titanic.


Lancé en 1906, L’Empress of Ireland comptait du nombre des paquebots les plus grands et les plus rapides de son époque.
Lancé en 1906, L’Empress of Ireland comptait du nombre des paquebots les plus grands et les plus rapides de son époque.
Une courte histoire

En 1904, afin de marquer son entrée sur l'Atlantique, la Canadian Pacific Railway Company (C.P.R.) commande deux paquebots jumeaux à la Fairfield Shipbuilding and Engineering Company de Govan (Glasgow) en Écosse. Ils seront les plus grands, les plus confortables et les plus rapides de la route pour le Canada. Le 11 novembre 1905, l’Empress of Britain est lancé, suivi le 27 janvier 1906 par l’Empress of Ireland. Dès les premiers voyages, ils établissent des records de vitesse et deviennent rapidement très populaires auprès du public.
Ces bateaux nous semblent aujourd’hui de taille plus petite bien que les Empress fassent 172 mètres (569.8 pieds) de long par 20 mètres (65.5 pieds) de large. Ils comptent sept ponts dont le plus élevé est à 14 mètres (45 pieds) au dessus de la ligne de flottaison.

Cent ans cette année

La commémoration du centième anniversaire du naufrage de l’Empress of Ireland sera naturellement au cœur du programme touristique de l’été 2014 de la région du Bas-Saint-Laurent et, plus particulièrement, du secteur Rimouski et Sainte-Luce-sur-Mer.

Jusqu’au 7 septembre, plusieurs expositions d’artéfacts et activités familiales se dérouleront à l’ombre du clocher de Sainte-Luce et Sur le site historique maritime de la Pointe-au-Père, à Rimouski, déjà réputé pour accueillir le fameux sous-marin Onondaga qui continue de fasciner les visiteurs.
Jusqu’au 7 septembre, plusieurs expositions d’artéfacts et activités familiales se dérouleront à l’ombre du clocher de Sainte-Luce et Sur le site historique maritime de la Pointe-au-Père, à Rimouski, déjà réputé pour accueillir le fameux sous-marin Onondaga qui continue de fasciner les visiteurs.

Le Musée Empress of Ireland sur le site historique maritime de la Pointe-au-Père, à Rimouski.
Le Musée Empress of Ireland sur le site historique maritime de la Pointe-au-Père, à Rimouski.
Déjà, à Pointe-au-Père, le Musée Empress of Ireland rappelle de façon extrêmement intéressante la tragédie de l’Empress. À cela s’ajoutera cette année le nouveau Hangar 14, voisin du musée, qui abordera le thème de la vie en 1914 en s’adressant tout particulièrement aux plus jeunes avec des questions tout à fait contemporaines comme : « Est-ce qu’on pouvait choisir sa sonnerie de téléphone ? »

Quant à la programmation des événements spéciaux, l’agenda et les informations pertinentes sont disponibles sur le site : empress2014.ca

Site historique maritime Pointe-au-Père : shmp.qc.ca




Vendredi 16 Mai 2014 - 11:25






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