Vous lisez J'ai mon voyage!

APAV: enterrement en petit comité. Carte blanche a Bruce Bishins et à CSTAR.



Claude Goyette et Steve Pelletier
Claude Goyette et Steve Pelletier
Le comité transitoire de l'APAV qui avait convoqué les membres de l'association hier soir au Days In centre-ville pour faire le point sur la situation de l'APAV et décider de la stratégie à adopter pour l'avenir, a reçu le mandat de poursuivre son travail jusqu'au 31 octobre 2004, histoire de finaliser, dans la mesure du possible, les questions d'intendance encore en suspens. Rappelons que l'APAV est orpheline de son conseil d'administration depuis des mois et qu'un comité transitoire composé de 4 personnes a été chargé de prendre en main les affaires courantes. Il a été décidé ensuite de mettre l'APAV en veilleuse dans sa structure actuelle, une sorte de coma profond, après quoi, les participants (es) ont, au terme d'un débat d'idée vigoureux, donné carte blanche à Bruce Bishins,président de CSTAR, pour faire en sorte que son association prenne la relève de l'APAV au Québec.

Les dix personnes qui se sont présentées à l'assemblée, incluant le président de CSTAR, Bruce Bishins, qui avait tenu plus tôt, devant une vingtaine d'agents, une présentation sur le système Genesis, ont pour la plupart semblé soulagées de mener l'APAV vers son dernier repos.

Steve Pelletier, qui présidait à la rencontre, a dabord dressé un bilan de la situation financière de l'APAV, exposant, en détail, les entrées et les sorties d'argent effectuées sur les deux comptes bancaires de l'association durant les dernières semaine. Selon lui, les déboires financiers de l'APAV étaient à prévoir et il jette une partie du blâme, sur ses administrateurs successifs, sans toutefois citer de noms " L'association n'était pas administrée de façon saine et responsable,dit-il, nous avons, par exemple, trouvé des chèques qui n'avaient pas été déposés."L 'APAV ne disposant pas de suffisemment de fonds pour régler toutes les factures, il a été recommandé et adopté de prolonger le mandat du comité transitoire jusqu'au 31 octobre 2004 pour qu'il puisse répartir les sommes restantes entre les divers créanciers. Ces derniers devraient être lésés, au total, d'une dizaine de milliers de dollars.

Steve Pelletier a ensuitre recommandé, au nom du comité, que l'APAV soit mise en veilleuse dans sa structure actuelle, invoquant notamment la possibilité que l'ACTA puisse réactiver sa poursuite à l'endroit de l'APAV dans l' "affaire" concernant les cotisations des membres, dès l'apparition d'un nouveau conseil d'administration. Une recommandation rapidement adoptée.

Le comité transitoire ayant reçu des félicitations pour " le travail extraordinaire accompli", Steve Pelletier résumait ainsi son implication: "On l'a fait comme membres de l'APAV et parcequ'il y avait des responsabilités à assumer. C'était une question de laisser le tour du cercueil bien nettoyé".

La fin de l'APAV étant à toutes fins pratiques consommée, Steve Pelletier invita toutes les personnes présentes à émettre des suggestions quant à l'avenir.


Nadia Giudice de Voyages Groupe Idéal
Nadia Giudice de Voyages Groupe Idéal
Parmi les nombreux commentaires émis lors du tour de table, outre le souhait exprimé par chacun (e) de voir l'esprit de l'APAV se perpétuer, trois thèmes ont fait consensus: le regret d'avoir à constater la fin de l'APAV, l'incapacité de l'ACTA de représenter les intérêts des agents de voyages, et l'indifférence généralisée de la profession face à toute forme d'investissement et de participation dans les activités "sérieuses"des associations .

C'est Nadia Giudice, la présidente et co-propriétaire de Voyages Groupe Idéal, une agence indépendante pesant plusieurs dizaines de millions de dollars, qui s'est exprimée avec le plus de virulence sur ce sujet : " Je suis extrêmement déçue" a-t-elle dit." Je trouve incroyable qu'on ne puisse pas trouver 500$ pour être membre d'une association qui défend nos intérêts. Je ne comprends pas que les gens ne veuillent pas s'occuper de leurs problèmes . En fin de compte, ce que nous faisons pour les autres est une perte de temps, c'est inutile" tonnait-elle avant de conclure "S'ils ne peuvent pas payer 500$ tu ne veux pas les avoir dans ton association. Est-ce qu'on veut une association pour les gagnants ou pour les perdants?."


Claude, mde Voyages Loisir et Bruce Bishins
Claude, mde Voyages Loisir et Bruce Bishins
Pour Catherine Béri de l'agence le Survenant, l'implication personnelle semble s'arrêter ici. " Je ne comprends pas qu'on ne veuille pas travailler ensemble dans cette industrie" regrette-t-elle "Quand je vois le nombre que nous sommes, je suis découragée, je n'ai plus d'énergie à dépenser".

Danielle Durocher, du Groupe Avantage, faisait le bilan suivant: "avec l'APAV et CSTAR, nous avions un véhicule parfait et nous avons travaillé fort sur des dossiers sérieux. L'ACTA,elle, va peut être réussir dans les activités sociales, cela va devenir sa mission".

Dernier à s'exprimer, Steve Pelletier, qui est membre de l'APAV et de L'ACTA, s'est dit contrarié par le fait que Vacances transat et Nolitour Vacances organisent un éductour à Ixtapa les 22, 23 et 24 octobre prochain, alors qu'à cette date, le SITV bat son plein. "Le SITV est le principal événement professionnel de l'année pour l'industrie". dit-il." Quel message, notre principal partenaire lance-t-il aux détaillants en les invitant à aller faire la fête à Ixtapa pendant le SITV?" Selon lui, l'ACTA aurait du questionner la tenue de ces voyages et aurait du également questionner la présence de Go Travel Direct,comme exposant, au SITV. Un salon parraîné par l'ACTA.. "L'APAV n'aurait jamais accepté cela" dit-il..


Nadia Giudice, Catherine Béri, Danielle Durocher

Bruce Bishins
Bruce Bishins
Le comité avait eu une réunion plus tôt dans la journée avec Bruce Bishins pour envisager la possibilité de créer une nouvelle association qui aurait pu s'appeler hypothétiquement le "regroupement des conseillers en voyages" et qui aurait opéré avec une structure plus légère et peu coûteuse tout en perpétuant l'alliance stratégique avec CSTAR.

On envisageait des frais d'adhésion de l'ordre de 50$ et une attention particulière aurait été portée aux agences oeuvrant en région. L'association ferait appel à du personnel à temps partiel ou subventionné. Un plan présenté par Steve Pelletier à l'assemblée et qui, bien que longuement débattu n'aura pas suscité grand enthousiasme, la plupart des participants (es) exprimant davantage, au fil de la soirée, leur souhait de voir naître un regoupement de gens réellement intéressés et prèts à payer 500$ par année pour être bien représentés. "

Du coup, la solution CSTAR semblait s'imposer naturellement même si dans sa stucture actuelle, elle ne peut répondre immédiatement à l'invitation qui lui a été faite. En effet, à l'inverse de l'ACTA, CSTAR n'a pas de structures régionales ni de membership individuel, deux points jugés importants par une majorité des participants(es). " Viens nous chercher" proposait Danielle Durocher à Bruce Bishins. Et ce dernier d'expliquer qu'il devait obtenir l'assentiment de son conseil d'administration pour éventuellement ouvrir CSTAR aux membres individuels. Quant à créer une structure régionale au Québec, un CSTAR Québec, cela lui a paru irréaliste mais pas impossible. "Si on le fait pour le Québec, il faudra le faire pour chaque Province" dit-il.

La balle est maintenant dans le camp de Bruce Bishins qui a promis de soumettre les deux questions à son conseil d'administration dans les jours qui viennent.

À suivre donc...

Jeudi 7 Octobre 2004 - 00:00






Inscription à la newsletter